The Damned and Beautiful-Patagonia without Dams

Brigitte GRIGNET


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Aysén, Chile, a region of some 92.000 souls, sits in one of the most remote and undisturbed areas of the world. Its ecosystem is among the most remarkable still in existence. The area is home to some of the rarest plants and rainforests, many endangered species of animals, pristine rivers with high aquatic biodiversity, and the largest ice fields outside of Greenland and Antarctica. All this is about to change. Last year, the Chilean government approved HydroAysén project to construct 5 dams and hydroelectric plants on the Baker and Pascua Rivers, in order to support Chile economic growth, its mining industry in the north and the increase in energy consumption. The dams would create artificial lakes, irreversibly altering the ecosystem, flooding good ranching land, ancestral homes, damaging a traditional way of life and unexplored land, unknown even from most Chileans. The energy would travel to Santiago over a 1,200-mile transmission line, demanding a forest clear cut some 995 miles long. Last winter I went to Aysén to document the Patagonia that could be disappearing soon, record its endangered landscapes, its way of life and the people directly affected by this project. I have been photographing in Chile for 10 years now, mostly in the north of Patagonia.

 


Aysén, au Chili, une région de quelque 92.000 âmes, se trouve dans une des contrées les plus isolées et paisibles au monde. Son écosystème est l’un des plus remarquables qui existent encore. La région abrite des plantes et forêts parmi les plus rares, plusieurs espèces d’animaux en voie de disparition, des rivières immaculées à haute biodiversité aquatique, et les plus grands champs de glace en dehors du Groenland et de l’Antarctique. Tout cela pourrait changer bientôt. L’an dernier, le gouvernement chilien a approuvé le projet de construction de 5 barrages et usines hydroélectriques sur les rivières Baker et Pascua par la société HydroAysén, afin de soutenir la croissance économique du pays, son énergie minière au nord et sa consommation énergétique. Les barrages créeraient des lacs artificiels, affectant ainsi radicalement l’écosystème, inondant des terres agricoles, des maisons ancestrales, bouleversant un mode de vie traditionnel et dévastant des terres vierges, inexplorées, inconnues même de la plupart des Chiliens. L’énergie voyagerait jusqu’à Santiago par une ligne électrique de 1.912 km. Il faudrait déboiser des forêts sur quelques 1.600 kilo¬mètres de long sur 122 mètres de large. L’an dernier, j’ai photographié les paysages en danger de Patagonie, son mode de vie et les communautés ciblées par ce projet. Je photographie au Chili depuis plus de 10 ans, principalement au nord de la Patagonie.

Support : Aaron Siskind Foundation
Country : Chili
Place : cochrane

Number of photos : 45