Bruno COGEZ
This post is also available in: French
La Roumanie est certainement le pays d’Europe centrale et orientale où la France est la plus présente, tant au niveau économique (Renault, Lafarge, Carrefour) que politique et culturel. Quatre instituts et centres culturels français jalonnent le pays, à Timisoara, Cluj, Iasi et Bucarest. Les liens anciens et la francophilie des Roumains sont des atouts majeurs qui permettent d’ailleurs à la Roumanie de faire partie de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Désormais, les institutions françaises implantées en Roumanie se préoccupent de l’art et du soutien à la création. Le musée d’art contemporain a, par exemple, été financé à 90% par la France. Il permet de redonner une dimension internationale aux artistes roumains, tout en permettant à la France d’afficher ses ambitions politiques. En juin 2005, le Centre culturel français de Timisoara a organisé la première édition des Rencontres Internationales de Photographie « Surexpositions ». Pour les artistes roumains et de nombreux pays de l’Est, cet événement a été l’occasion de mettre en lumière la jeune création artistique. Elle a également su exporter « l’esprit français » grâce à la fête de la musique. Elle présente chaque année au mois de juin des artistes méconnus du public roumain. En 2005, Rachid Taha était l’invité d’honneur, parmi les artistes roumains et moldaves. Le réseau culturel français soutient par ailleurs des projets issus de la nouvelle génération de la scène artistique roumaine, à l’exemple du festival international de danse contemporaine « Explorer » présenté à Bucarest en juillet 2005. La France se trouve donc ainsi à l’origine de nombreuses manifestations culturelles. Les bénéfices qu’elle en tire sont autant culturels que politiques. Les années à venir seront l’occasion pour la France de confirmer son engagement dans la création culturelle en Roumanie. En 2006, Bucarest accueillira le sommet de la francophonie, alors que dans le même temps les Belles Etrangères inviteront 12 écrivains roumains à présenter leurs travaux en France. Puis en 2007, Sibiu deviendra la capitale culturelle de l’Europe. En attendant l’intégration prévue pour 2007 ou 2008.