Une Révolution comme une Respiration. Une sortie à l’air libre, une bouffée d’oxygène. Une bouffée de chaleur aussi. Celle-ci se passe en Amérique du sud. Peu importe le pays et quelque soit l’époque. Plus que les autres, cette partie du monde est coutumière de cet embrasement. Tellement même que ces événements ne font plus recette dans les médias occidentaux. Quel intérêt en effet de disserter sur un énième président latino qui ne sera plus là dans deux ans ? Ce désintérêt pourrait toucher les habitants eux même. Et pourtant non. A chaque fois c’est le même enthousiasme, la volonté jusqu’à la violence. Les heurts au cœur des manifestations de la capitale, la tension sourde plus loin dans les campagnes, la rumeur qui circule et l’attente ailleurs. L’espoir souvent que tout va changer. Comme une utopie qu’on ne voudrait pas malmener. Ce bal fascinant de l’utopie des personnes et d’une réalité au fatalisme décevant et répété interpelle. Et dérange également. Désinformation, abus de pouvoir, capitalisme roi et bien d’autres, cette dictature du statut quo, moins visible et plus sournoise, existe également dans des pans de nos démocraties occidentales. Ne devrions nous pas déployer la même énergie pour les combattre. Cette apnée qui est quelque fois la notre est elle si confortable ?