En République Démocratique du Congo, le processus électoral amorcé en 2006 marque le pas. Les élections locales prévues à la fin de l’année réclament un budget trois à quatre fois plus élevé que le scrutin présidentiel et législatif (480 millions USD). Les autorités des provinces frontalières de l’Angola redoutent surtout qu’un nombre conséquent « d’étrangers »soient inscrits sur les listes d’électeurs et puissent déstabiliser les arrangements difficilement conclus lors de la campagne précédente. Premiers soupçonnés, les réfugiés angolais qui avaient fui la guerre civile et qui, de facto, sont qualifiés d’opposants au régime de Dos Santos. Pour permettre le déroulement des élections en RDC, le Haut Commissariat aux Réfugiés a pourtant accéléré depuis deux ans les rapatriements des réfugiés installés sur le territoire.