Mise en relation de bribes de discussion, slogan publicitaire, énonciation de personnages politique, article de journaux, expression populaire… volés, entendus, glanés…et de témoignages photographiques issus de lieux de passage, de vie temporaire / occupation et désertion / s’installer pour vivre, toujours, et décamper dans l’urgence A l’origine des images, il y a ces espaces, ces bandes de terre qui sont cycliquement occupés et se transforment en lieu de vie. On passe alors du statut de site dit vague à celui de site dit occupé ou squatté. Bâtiments incongrus, inaccessibles, industriels … font l’affaire et selon l’emplacement, des baraques aux toits recouverts d’une multitudes d’objets peuvent émerger, plus ou moins discrètement, par les temps qui courent (et ils courent vite), mieux vaut se faire le plus possible invisible. Les mots suivent, dénoncent, témoignent… à travers les vestiges, traces et reliques de cette occupation inhumaine, qui abîme le corps autant que l’âme et plonge ceux qui la subisse dans une sorte de monde parallèle, paradoxe de nos sociétés : des mondes cohabitent sans jamais se rencontrer réellement. Il s’agit d’ éviter toute intrusion, contact, chocs, heurt.