Les oubliés du Caire

Philippe BRAULT


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Au Caire, 40 % de la population vit dans ces zones «informelles» dont la prolifération se nourrit de l’exode rurale, qui a débuté dans les années 60. Les lignes à haute tension bourdonnent au-dessus des toits. Les eaux usées suintent et s’infiltrent. Et pourtant ici il n’y a ni eau courante, ni électricité. Ces quartiers sont les poubelles du Caire et le recyclage des ordures participe de leur économie. La majorité de ses habitants vivent ainsi dans des conditions de précarité et d’insalubrité extrêmes. Rares sont ceux qui peuvent accéder à un système de santé par ailleurs insuffisant dans le pays. Habiter ces quartiers les condamne à une exclusion dont très peu parviennent à se sortir. Et les autorités ont beau jeu de les ignorer puisque beaucoup sont inexistants aux yeux de l’administration.

 


In Cairo, 40% of the population live in these "informal" areas, whose development comes from a rural exodus which started in the 1960s. High voltage power lines streak the sky above the roofs and wastewater leaks through the walls, yet there is neither running water nor electricity in the flats. These districts are like Cairo’s garbage can, and garbage recycling is part of their economy. The majority of the inhabitants know precarious living conditions and extreme insalubrity. Only a very few of them can have healthcare, which is very rare in the country. Living in these districts is like being sentenced to exclusion: it’s easy for the Authority to ignore them, as they have no administrative existence.

Country : Égypte
Place : Le Caire

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