Yann CASTANIER
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« Fermez la porte, merci » : une invitation bienveillante envers son semblable, une façon de se pencher vers l’autre… mais aussi une formule d’exclusion, comme pour nous suggérer que chacun doit rester à sa place. Justement, Yann Castanier franchit le pas de la porte et photographie l’humanité complexe et paradoxale de ceux qui vivent sans logement, sans ce point d’ancrage essentiel. Pendant deux ans il tisse des liens avec plusieurs sans abri de Montpellier et de Sète, et s’implique jusqu’à la complicité. Au travers de portraits, de scènes de vie, de gestes du quotidien, Yann Castanier impose en noir et blanc son regard franc, tendre, dénué de misérabilisme. D’un même geste, le jeune photographe dénonce les cloisonnements sociaux qui régissent nos rapports humains ; et témoigne de moments de silence, de malice, interrompus d’instabilité et de folie.
« Shut the door please » : a kind invitation to a fellow human being, a way to get closer to the other… but also a form of exclusion, as if to suggest that everyone must stay in his place. Yann Castanier crosses the threshold and photographs the complex and paradoxical lives of homeless people. He worked with the homeless of Montpellier and Sète for two years, becoming closely involved with them. He has taken their portraits and captured scenes of daily life from a frank and tender perspective, not dwelling on the more sordid aspects of their lives. At the same time he denounces the social divides which govern our human relationships, recording moments of silence, of mischief, interrupted by instability and madness.
