Fábricas ocupadas

Fred JACQUEMOT


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– Mouvement national des usines récupérées par les travailleurs – 
Le droit au travail comme le droit à la liberté et à la vie. Depuis l’année 2000 en Argentine, les travailleurs ont pris la décision de ne pas abandonner les usines après la faillite ou lors de son abandon par leur propriétaire. Après avoir supporté la réduction de salaire, la perte des bénéfices sociaux, la rétention illicite des escomptes salariales ainsi que la suspension de la flexibilité du travail, les travailleurs en ont eu assez de supporter cette indignité. Plus de 12000 travailleurs appartenant à 150 entreprises éparpillées dans tout le pays, ont pris la décision de ne pas rentrer chez eux pour attendre le résultat d’un jugement qui prendra 3 ou 4 ans. Ils ont décidé de rester sur leurs lieux de travail pour défendre leur droit (article 14 de la constitution nationale Argentine) : A travailler et à exercer toute industrie licite. Les camarades qui occupent les usines réclament non seulement leur dû, mais sollicitent aussi d’utiliser les installations, les machines, les outils pour entreprendre une nouvelle étape : être auteur de son propre destin. Pourquoi les usines administraient par les travailleurs sont-elles rentables. La logique actuelle dit que pour commencer un processus économique il faut avoir un capital, investir, produire, vendre puis payer les services, les impôts, les matières premières, les gros salaires des gérants et ensuite avec le reste, les ouvriers. Alors que là, c’est une autre logique : une économie basique de subsistance. – Obtenir la jouissance des installations (machines, outils…) À travers un contrat de location de l’entreprise en faillite (art.186 loi de concours et faillite.) Où un accord avec le propriétaire et l’autorisation du juge. – L’importance du travail et du travailleur dans l’étape de production. — ancienneté maximale. – Plus de coût patronal. – Partage égal des salaires. Formes de financement. Le premier financement vient des ouvriers, préparés à recevoir peu d’argent pour pouvoir capitaliser le projet. Avec 100 ouvriers à 500 pesos par mois et pour 4 mois, cela fait 200 000 pesos de capital. L’autre source vient des clients qui fournissent la Matière Première, allant jusqu’à avancer l’argent pour la main d’œuvre. La troisième forme étant la confiance entre les fournisseurs et les ouvriers travaillant ensemble depuis plusieurs années. Opinion finale. Le processus de récupération des postes de travail est basé sur la SOLIDARITE (économie basique de subsistance, partage égal des salaires et des responsabilités dans l’entreprise.) Et la prise en compte de la nécessité du peuple pour envisager l’économie et la production. Les travailleurs ont démontré dans tout le pays qu’il est possible de récupérer des milliers de poste de travail.

 

Country : Argentine
Place : Buenos-aires

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