ESCLAVES au PARADIS

Celine ANAYA GAUTIER


This post is also available in: French

Chaque année, ils sont un peu plus de 20 000 Haïtiens à traverser la frontière de la République dominicaine pour travailler pendant une saison de Zafra, la récolte du sucre. La majorité de ces traversées s’effectue en dehors de tout cadre légal et résulte d’un processus organisé, connue des autorités, perpétré sous le regard bienveillant des offices de migrations et de la police dominicaines. En échange de cette main-d’œuvre et sous prétexte de rémunérer des documents d’immigrations, les compagnies sucrières dominicaines versent une somme approximative de 30 euros au gouvernement haïtien pour chaque homme, plus une somme forfaitaire allouée aux rabatteurs. Une fois les groupes constitués, les autobus des compagnies sucrières emmènent les travailleurs haïtiens dans les bateys, des bidonvilles miséreux où ils sont ensuite répartis en baraquements. En quête d’une vie meilleure, les braceros (coupeurs) se retrouvent vite dans l’enfer d’un travail abrutissant. SLAVES IN PARADISE
Every year more than 20,000 Haitians cross the border into the Dominican Republic to harvest sugar cane.
The most part of these highly organised crossings are totally illegal, although Dominican authorities and police are aware of them.  In return for the work force, promising immigration documents, the sugar companies pay approximately 30 Euros to the Haitian government for each man.  The workers are given little.  They get driven to shanty towns and assigned miserable barracks to live in.  In search of a better life, the braceros (workers) soon find themselves in a terrible situation.  

 

Support : Magasine Messages du secours catholique
Country : République dominicaine
Place : Saint Domingue / Barahona

Number of photos : 45