Michel GASARIAN
This post is also available in: French
Jean Dubuffet définissait l’art brut comme des « ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique ».
Nous n’en sommes pas loin, même si les instruments et les matériaux ont changés. Aujourd’hui la palette informatique et la restitution numérique sont impliquées : fragmentation, calque, masque de fusion, transformation manuelle, duplication, pixel, tampon, recadrage, texture, couche, autant de techniques, autant de possibles.
Le but de cet atelier était l’initiation à la photographie associée à une réflexion sur l’image. A partir de multiples prises de vues de leur visage, associées à des reproductions de portraits trouvés dans des magazines, les stagiaires ont utilisé le logiciel Photoshop pour nourrir leur imagination.
Le travail s’est alors élargi, laissant place au libre cours, à la réinterprétation et à la création de ces figures fictives. Un univers, un lieu d’expressions qui échappe peut être un petit laps de temps à l’autre temps, celui de l’enfermement.
Merci aux différents acteurs du projet : l’administration pénitentiaire de la Centrale d’Arles, l’association Préface, le Greta, l’Ecole nationale supérieure de la Photographie d’Arles et tout particulièrement les stagiaires : Fabrice, Jacques, Jean, Jean-Christophe, Maurice, Mohamed, Ramzi, Romain, Saïd et Samuel.
Michel Gasarian.