Chroniques athéniennes

Jérôme BARBOSA


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A Athènes, tout près de l’Acropole, existe un quartier où figurent comme nom de rues celui d’hommes illustres de l’Antiquité tels Sophocle, Euripide, Ménandre ou Socrate. Ce quartier, où se concentrent des populations étrangères variées, est également l’un des points névralgiques du trafic et de la consommation d’héroïne (venue d’Afghanistan et d’Albanie). Et ce depuis que le précédent haut-lieu de la marginalité – la place Omonia – a été « nettoyée » en vue des Jeux Olympiques en 2004. Parmi les usagers, on compte des grecs, mais aussi des albanais, des roumains, des kurdes (d’Iran et de Turquie), des polonais, des ukrainiens, des russes, des bulgares, des iraniens, des irakiens, des afghans. Parmi deux-cents cinquante habitués (en moyenne) de l’endroit, on compte beaucoup d’hommes et peu de femmes. Ce chiffre se comprend quand on apprend que le principal programme de désintoxication requiert six années d’attente. Pour la plupart sans réel domicile si ce n’est un immeuble à l’abandon, et sans travail.

 

Country : Grèce
Place : Athènes

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