Le 26 Avril 1986 le réacteur n°4 de la centrale de Chernobyl explose entraînant un terrible désastre humain et écologique. Depuis les radiations empoisonnent la vie de huit millions de personnes en Ukraine, Belarus et Russie qui vivent dans l’ignorance des conséquences précises de la catastrophe sur leur santé. Dans les jours qui suivirent l’accident, des communautés entières explosèrent et des milliers de familles, environ quatre cent mille personnes au total, furent évacuées, le niveau des radiations ayant largement dépassé la limite de sécurité dans leur maison. Plus de vingt ans après, bien qu’il y ait eu d’importants efforts internationaux immédiatement après le sinistre, le soutien des gouvernements, les aides aux victimes et les soins médicaux sont rares et très difficiles à obtenir. Pour ces habitants bien sûr, il n’est pas question d’oublier. Dans chaque bouffée d’air, dans chaque parcelle de terre, une menace sourde plane à l’arrière-plan de leur existence à jamais bouleversée. Ils s’interrogent, comme les scientifiques du monde entier: “ Quel avenir est le nôtre? Quel avenir pour nos enfants?”. Car cet accident est le premier accident nucléaire de l’humanité et il n’existe aucune expérience passée, aucune référence. Et vingt années ne représentent rien à l’échelle de la radioactivité. Et pourtant les habitants d’Ukraine, de Russie et de Biélorussie ont appris à vivre avec cette catastrophe, avec le monstre invisible de la radioactivité. Ils ont appris à faire face à leur nouvelle vie, à leur souffrance avec une certaine force, une certaine dignité. Pour eux, la vie continue.