Ivan CONSTANTIN
This post is also available in:
French
est une association humanitaire qui accueille, quelques heures dans la semaine, des personnes en grande difficulté sociale pour leur donner un repas, des médicaments s’ils en ont besoin ou juste un moment au chaud.
Devant l’entrée de l’association, l’ambiance est calme. Des hommes et des femmes attendent qu’une table se libère en discutant ou en buvant un café. L’endroit est propice à la confidence, c’est ici que parfois se racontent des destins cabossés.
Des histoires, des morceaux de vie durs à entendre, encore plus durs à vivre.
A l’intérieur du local, l’ambiance est différente, les bénévoles s’activent pour préparer les assiettes des arrivants très nombreux. Chaque bénévole est responsable de plusieurs tables et la présidente supervise le tout.
Ce sont des repas complets qui sont servis de l’entrée au dessert. La règle admise par tous : finir son assiette ! La cuisine est si petite, peut-être à peine plus de 3m² qu’il faut rentrer le ventre pour venir chercher les assiettes, remuer la soupe, faire la vaisselle, réchauffer les plats dans les 3 micro-ondes posés les uns sur les autres. En cas de besoin, des sœurs viennent aider à préparer et servir les repas. Quand le local n’est pas ouvert, Marie-France, la présidente, ne chôme pas pour autant. Chaque jour, elle va chercher de la nourriture. Elle se charge de cette tache seule. La quantité de nourriture est conséquente car les bouches à nourrir sont de plus en plus nombreuses chaque année. Je me suis rendu dans l’association régulièrement durant la période hivernale. Au début, je n’étais pas à l’aise car je ne me sentais pas accepté. C’est petit à petit que j’ai trouvé ma place et qu’un échange a pu naître. A chacune de mes visites, je rapportais les tirages des photos faites la fois précédente. C’est ainsi qu’un lien de confiance a pu s’établir. Au fil de mes visites, mon admiration était grandissante pour les bénévoles de l’association qui chaque semaine se démènent pour apporter un peu de réconfort. Et si ces bénévoles ont choisi d’aider l’autre, les bénéficiaires eux, subissent une situation qu’ils n’ont pas choisi. C’est pour cela que j’ai ressenti le besoin de témoigner, de faire partager cette nouvelle expérience. Comment ne pas se sentir tout petit et impuissant face à ces problèmes de société ? Il est nécessaire de parler de cette réalité, c’est ce que j’ai essayé de faire avec cette série d’images. « A Cœur Ouvert » est une petite structure à l’échelle de notre pays mais la cause qu’elle défend est immense.
