Henk WILDSCHUT
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Le photographe néerlandais Henk Wildschut a entamé en 2005 un projet sur les émigrés illégaux de Calais. Un monde parallèle, également appelé la jungle, a existé pendant plus de dix ans dans les forêts, non loin de la petite ville portuaire française. Pour des milliers de réfugiés et de migrants venus d’Irak, d’Afghanistan, du Pakistan, de Somalie, du Soudan et du Nigeria, c’est le point de départ de la dernière étape pour atteindre la destination qu’ils recherchent : la Grande-Bretagne.
Les images de cabanes d’urgence faites de bric et de broc prennent une valeur universelle, renvoyant à toutes les formes de précarité dont l’auteur témoigne sans misérabilisme ni sensationnalisme. « La façon dont les exigences primaires de la vie se manifestent dans de tels abris forme le leitmotiv de ce projet de photographie documentaire pour lequel j’ai beaucoup voyagé à Calais, au sud de l’Espagne, à Dunkerque, à Malte, à Patras et à Rome. Pour moi, l’image de l’abri – où qu’il soit en Europe – est devenue le symbole de la misère de cette expérience de réfugiés », explique le photographe.
En 2009, la jungle dont la population était alors estimée à 1 500 personnes a été évacuée par la police. Cela n’a pourtant pas empêché de nouveaux migrants de venir, même si leur nombre n’avait plus l’ampleur des années précédentes. À l’été 2014, la jungle de la rue des Garennes s’était complètement repeuplée. À partir de 2015, Henk Wildschut a été témoin de la transformation incroyablement rapide des petits camps en une ville avec des restaurants, des boulangeries, des mosquées, une église, des magasins et même des hammams. Elle a été démantelée ?n octobre 2016.
En 2011, Henk Wildschut a publié Shelter, un livre accordant une place centrale aux abris provisoires construits par les réfugiés dans les forêts de Calais. Ces cabanes étaient le symbole de la force individuelle et de la ténacité. Dans le livre Ville de Calais, il montre que, groupés, ils sont capables de bâtir une ville et que cette population ne doit pas être marginalisée.
Les images de cabanes d’urgence faites de bric et de broc prennent une valeur universelle, renvoyant à toutes les formes de précarité dont l’auteur témoigne sans misérabilisme ni sensationnalisme. « La façon dont les exigences primaires de la vie se manifestent dans de tels abris forme le leitmotiv de ce projet de photographie documentaire pour lequel j’ai beaucoup voyagé à Calais, au sud de l’Espagne, à Dunkerque, à Malte, à Patras et à Rome. Pour moi, l’image de l’abri – où qu’il soit en Europe – est devenue le symbole de la misère de cette expérience de réfugiés », explique le photographe.
En 2009, la jungle dont la population était alors estimée à 1 500 personnes a été évacuée par la police. Cela n’a pourtant pas empêché de nouveaux migrants de venir, même si leur nombre n’avait plus l’ampleur des années précédentes. À l’été 2014, la jungle de la rue des Garennes s’était complètement repeuplée. À partir de 2015, Henk Wildschut a été témoin de la transformation incroyablement rapide des petits camps en une ville avec des restaurants, des boulangeries, des mosquées, une église, des magasins et même des hammams. Elle a été démantelée ?n octobre 2016.
En 2011, Henk Wildschut a publié Shelter, un livre accordant une place centrale aux abris provisoires construits par les réfugiés dans les forêts de Calais. Ces cabanes étaient le symbole de la force individuelle et de la ténacité. Dans le livre Ville de Calais, il montre que, groupés, ils sont capables de bâtir une ville et que cette population ne doit pas être marginalisée.
Irène Attinger