STRADA BUCUR


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06/2010 – 05/2011STRADA BUCUR signifie « rue de la joie » en Roumain.  C’est aussi l’adresse de la fondation PARADA à Bucarest qui s’occupe de réinsérer, par le biais du cirque, les jeunes et les enfants des rues de la capitale roumaine.

De 1967 à 1989, la Roumanie est sous le joug du totalitarisme et de la politique de son dictateur qui a pour ambition de sortir de l’orbite soviétique. Nicolae Ceausescu, instaure rapidement une politique nataliste contraignante, interdisant par un décret aussi bien l’avortement que la contraception et imposant de sévères restrictions aux modalités de divorce. Les couples sans enfant doivent même payer un supplément d’impôts. La population augmenta en effet, mais au prix de l’abandon de milliers d’enfants par leurs familles, incapables de subvenir à leurs besoins et placés dans des orphelinats d’Etat.

Décembre 1989, la révolution roumaine renverse le dictateur et ouvre les portes des institutions d’Etat, révélant les conséquences dramatiques de la politique de peuplement de Ceausescu. Des milliers d’enfants se retrouvent alors livrés à eux-mêmes, venus de tout le pays errant dans les rues de la capitale.
L’existence et la pérennisation du phénomène des enfants des rues, 20 ans après la chute du régime de Nicolae Ceausescu, est la preuve même du peu d’intérêt dont ce phénomène bénéficie de la part des autorités publiques.

Encore aujourd’hui, la fondation PARADA  lutte au quotidien pour la réinsertion de ces jeunes et leurs propose divers outils qui leur permettent d’acquérir des bases concrètes en vue d’une scolarisation ou d’un première emploi. Les spectacles de cirque, souvent suivis de tournées en Roumanie et à l’étranger, font d’ailleurs partie intégrante de ce cursus d’apprentissage et d’épanouissement.
Légendes:01- Alin devant le siège de la fondation PARADA.

02- Entrainement avec Doanma Flori, ancienne gymnaste professionnelle.

03- Strada franceza (Rue Française) Bucarest.

04- Les deux Mihai, s’entrainent à cracher du feu dans la cour de la fondation.

05- Alin avec ses papiers d’identités qu’il a toujours sur lui.

06- Un adulte montrant ses mains de travailleur non loin d’un squat près du parlement.

07- Des jeunes dorment dans les grands tuyaux du  chantier de la nouvelle rocade de la ville.

08- Le jeune Claudio, 14ans, dans un squat non loin de la fondation.

09- Deux sœurs attendent dans le squat l’heure du repas qui sera servi à la fondation.

10- Petit autel religieux improvisé sur le rebord de la fenêtre d’un squat.

11- Sac d’aurolac : un colorant à peinture utilisé comme une drogue.

12- Une jeune fille malade reste au chaud dans un squat de la ville.

13- L’hiver, les jeunes se réfugient dans les égouts. Ils dorment près des tuyaux qui
transportent  l’eau chaude de la ville.

14- Alin prie dans une petite église où il donne un coup de main de temps à autre.

15- Spectacle devant le parlement roumain (ancien palais du dictateur) à l’occasion des 20 ans de la signature du traité sur les droits de l’enfant.

16- Préparation dans les coulisses d’un spectacle pour Noël.

17- Les jeunes de la fondation se rendent à pied dans un théâtre du centre-ville, pour y donner un spectacle.

18- Mustafa et Alin, maquillés en clown, prennent la pose en pleine rue.

19- Un jeune bénéficiaire de la fondation patiente avant de rentrer sur scène.

20- Préparation dans les coulisses du théâtre quelques minutes avant le début du spectacle. 

Photographs by LOISY Gabriel