MICRO-JARDINS D’ESPÉRANCE
Dans les camps de réfugiés syriens au Liban


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2016

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, le Liban pays voisin est un des premiers pays à accueillir et à faire face à l’afflux massif de réfugiés. Non loin de la frontière syrienne dans la plaine de la Bekaa, de nombreux camps de réfugiés se sont formés dans cette zone aride du Liban. Les O.N.G. locales et internationales tentent de trouver des solutions afin de permettre aux habitants des camps, coincés sans papiers dans ce petit bout de territoire de continuer à vivre et à garder espoir. Faire des cultures de petits potagers afin d’apporter de la nourriture et garder la conscience du temps qui passe est une des maigres solutions à leur disposition mais qui apparaît comme vitale.

La fratrie humanitaire.
Zoé et Ferdinand Beau sont deux volontaires français arrivés un peu par hasard au Liban, mais qui ont décidé de se lancer dans un projet agricole au Domaine de Taanayel, une ferme située dans la Bekaa. Passionnés par la terre mais aussi par les gens rencontrés : des paysans syriens et libanais qui tentent tant bien que mal de produire des produits de qualité. Ils travaillent avec un Syrien, Walid, pour réaliser un jardin expérimental avec des semences bios récoltées dans la Méditerranée en développant un réseau entre agriculteurs libanais et syriens afin de partager les semences et récolter gratuitement les fruits et légumes issus de ce jardin. Walid est aussi présent dans des camps de réfugiés afin d’aider à mettre en place des “jardins urbains”, de plus en plus installés dans les camps informels de réfugiés syriens dans la Bekaa. Certaines  organisations internationales telles que Solidarités International et locales comme S.O.I.L.S. (association dont le but est de développer l’agriculture durable et bio) permettent à des groupements de tentes de lancer leurs micro- jardins afin de pouvoir faire pousser leurs propres légumes, fruits et herbes aromatiques, créer des coins d’ombre grâce aux plantes grimpantes et rendre la vie dans les camps un peu meilleure.

Légendes :

1.Camp de Bar Elias, plaine de la Bekaa (Est).

2. Angela de l’O.N.G. libanaise S.O.I.L.S. fait des visites régulières dans les camps pour donner des conseils de jardinage et les aider à faire pousser des végétaux. Ce sont principalement les femmes qui participent à ses cours.

3. Dans cette région très sèche, la chaleur y est écrasante l’été et la température glaciale l’hiver.

4. Camp de Fares, plaine de la Bekaa (Est).

5. Kassem de S.O.I.L.S. distrait les enfants pendant qu’Angela prodigue ses conseils sur les végétaux aux habitant(e)s du camp.

6. Faire pousser des fleurs et des plantes aide psychologiquement les habitants à supporter leur situation dans les camps.

7. Ferdinand et Zoé Beau les deux français venus travailler avec Walid, un syrien, rendent visite aux habitants du camp de Talabaya pour voir les jardins urbains qu’ils ont façonné avec eux.

8. Zoé et Ferdinand ont créé un jardin de semences expérimentales dans les fermes de Taanayel dans la Bekaa avec des graines de France, Syrie, Palestine, Liban, Grèce, adaptées au climat pour redistribuer aux syriens, aux réfugiés et aux libanais.

9. Dans le jardin de Taanayel ,Walid cultive plusieurs variétés bio avec des graines naturelles sans pesticides. Il était déjà employé à Taanayel pendant 5 ans mais pas en bio, en Syrie aussi il était cultivateur.

10. Zoé, Ferdinand et Walid rendent visite aux habitants du camp de Talabaya pour voir les jardins urbains qu’ils ont façonné avec eux. Zoé et Ferdinand observent l’état des plantes grimpantes qu’ils ont fait pousser pour rafraîchir les tentes dans le camp de Talabaya.

11. Zoé discute des graines à planter avec le chef du camp de Talabaya.

12.Camp de Tabalaya. Micro-jardin.

13.Camp de Tabalaya. Les plantes grimpantes permettent de conserver des coins d’ombre.

14.Camp de Tabalaya.

15. Dans les Jardins de Talabaya sur lequel Walid travaille, il font pousser des cultures en sacs, des courges, des aubergines, des herbes.

16. Grand potager du propriétaire terrien libanais du camp.

17. Zoé : “Ce sont les enfants qui prennent le plus soin des jardins, cela les occupe mais leur fait aussi prendre conscience du temps qui passe.”

18. Une nouvelle variété de concombre sort de terre.

19. Walid, 29 ans, d’Alep, est arrivé au Liban 2011-2012. Il est venu tout seul puis sa famille l’a suivi car la région d’où il vient a été très touchée. Il possédait ses propres terres à présent anéanties, dans un village des environs d’Alep nommé Rosm el Wared (compétition des fleurs).

20. Zoé, le chef du village, Walid, Ferdinand et Lara une amie  venue partager leur engagement, ainsi que des enfants jardiniers.

Photographs by MERLE Virginie