FUYANT LA VIOLENCE
EN COLOMBIE


This post is also available in: French

Reportage photographique de
Antonio TISO et Ilenia PICCIONI
Selon l’Internal Displacement Monitoring Centre, le nombre de personnes déplacées en Colombie est d’environ 4,9 millions – soit l’équivalent de la population du Colorado. Cela fait de  la Colombie le deuxième pays dans le monde victime du plus important déplacement interne de population après le Soudan. Ces déplacements sont la conséquence de quatre décennies de conflits armés dans le pays, la plus longue période en Amérique latine.Certaines personnes se retrouvent prisent au milieu des combats entre les guérillas de gauche et les paramilitaires d’extrême droite qui cherchent à établir un contrôle territorial dans les régions stratégiques. D’autres sont déplacées par les paramilitaires, parce qu’ils vivent sur des terres riches en ressources. Lors de la prise de contrôle d’une zone, les groupes armés tuent souvent les civils et abusent des femmes et des filles.
L’accès aux soins est difficile et dangereux pour ceux qui vivent dans les zones de conflits en milieu rural et ceux qui sont contraints de chercher refuge dans les bidonvilles urbains. Dans certaines régions, parmi les « déplacés », des hommes jeunes ont été enrôlés de force
par des groupes armés irréguliers.
Les défenseurs des droits humains suspectés
de soutenir le camp opposé sont souvent tués.
L’exode continue d’être un véritable fléau,
la Colombie continue de traverser une crise
humanitaire et des droits humains.

LÉGENDES01- Bogota. Octobre 2008. Manifestation en faveur des droits de l’Homme.02- Medellín. Deux enfants déplacés par la UAO (Unidad de Atención y Orientación a la Población
desplazada). UAO est un centre d’orientation pour les personnes internes déplacées.03- Taudis de Cucuta, 2008. Funérailles d’une personne déplacée  assassinée par un groupe
paramilitaire à Cucuta.04- Portrait de Beatriz et de sa fille Amalia. Le mari de Beatriz fut assassiné par un soldat paramilitaire à La Gabarra.  Aujourd’hui elle vit  à Tibu.05- Cucuta. Un groupe de personnes déplacées, depuis un certain temps déjà, mangent et reçoivent de l’aide dans ce refuge. 06- Cucuta. Un groupe de personnes déplacées, depuis un certain temps déjà, mangent et reçoivent de l’aide dans ce refuge.07- Isabel montre une photographie de son père assassiné par un groupe paramilitaire. Isabel vit dans un taudis de Cucuta avec sa mère et son frère Felipe. Sa famille fut déplacée deux fois.08- Medellín, 2008. Refuge temporaire pour des déplacées internes. La cicatrice de Miguel fut causée par un projectile tiré par un soldat paramilitaire. Miguel a fui Soacha avec son fils à cause de l’escalade de violence de ces dernières années.09- Pendant la saison des pluies, toutes les cabanes des familles déplacées qui vivent dans les taudis  sont endommagées par les inondations. Les conditions de vie dans le taudis de Nechi sont effroyables, mais cela n’a pas empêché l’arrivée de nouveaux venus pour échapper les périls atroces de chez eux.
 
10- Une famille déplacée dans le taudis de Nechi ouvre une noix de coco pour boire son eau. 11- Tibu, département du nord de Santander à la frontière avec le Venezuela. Intérieur de la maison de Sergio Ortega. L’armée irrégulière l’assassiné en 2006 dans le village de La Gabarra.12- Medellín. "Casa del afecto" (Maison de l’affection) est une institution qui s’occupe temporairement d’enfants et d’adolescents entre 10 et 15 ans, qui ont été victimes de l’exploitation sexuelle commerciale et d’abus sexuels. Les groupes armés et les paramilitaires utilisent l’abus sexuel comme une stratégie militaire pour pourchasser psychologiquement les personnes déplacées. 13- Portrait d’une dame âgée qui se repose dans sa maison de la campagne de Tibu. Cette femme déplacée a fuit Tibu car elle fut violée par un soldat paramilitaire et son fils fut assassiné.14- Hommes au travail à Soacha, un grand taudis où vivent les personnes internes déplacées dans les montagnes au sud de Bogotá. Quand le candidat Luis Carlos Galán alors en pleine campagne présidentielle fut assassiné le 18 août 1989 dans la banlieue, Soacha acquit une notoriété nationale.15- Tibu, département du nord de Santander à la frontière avec le Venezuela. Une famille déplacée dans le taudis.16- Un jeune homme déplacé rentre chez lui après le travail à Cartagena. Fuyant leur village natal, le seul moyen pour les personnes internes déplacées, de gagner un peu d’argent est de vendre dans la rue.17- Cartagena 2008. Intérieur d’une maison dans le Centre Municipale pour les Femmes. Plus de 500 personnes internes déplacées y vivent. 18- Personne âgée déplacée à Turbaco, Cartagena, 2008. Plus de 500 personnes internes déplacées sont logées dans la Maison municipale pour les Femmes. Ces femmes furent déplacées de régions différents comme Bolivar, Antioquia, los Santanderes, Choco et Guajira.19- Deux paysans de « Los Tigres » après le travail. Los Tigres, est une communauté de paysans résistants qui se trouve près de la ville de Caucasia, dans le département de Antioquia. Près de 60 familles composent Los Tigres, qui fut fondée il y a quarante ans. Les montagnes environnantes sont occupées par les forces armées irrégulières. Les habitants de Los Tigres refusent les déplacements forcés depuis des décennies grâce à leur cohésion, leur esprit indomptable et à l’organisation de la communauté. L’agriculture est leur activité principale.20- Portrait d’une famille du village de Los Tigres.
 

Photographs by PICCIONI Ilenia