Dans sa double pratique du graphisme et de la photographie, Jurek Wajdowicz se concentre sur ce qui semble être au premier regard des oppositions binaires. D’une part, contribuant à la mission d’institutions non gouvernementales internationales combattant pour un monde meilleur, plus sûr et plus sain, il travaille avec des images dérangeantes traitant de pauvreté, famine, inégalités sociales et violence, qu’il incorpore dans ses designs audacieux et typographiques. D’autre part, lorsqu’il se retire dans la solitude de la photographie artistique, il crée des images calmes et contemplatives qui présentent une atmosphère propice à la méditation et à la tranquillité.

A la Galerie Kasia Michalski, jusqu’au 31 juillet 2015, Wajdowicz présente des photographies grand format abstraites qui amènent une vision d’un environnement urbain vu de loin : étincelant de lumières et de couleurs, vibrant d’un mouvement constant bien qu’imperceptible. Bien qu’apparemment en conflit, les deux activités ont pour but d’obtenir le même effet. Le travail émotionnel du souvenir et de l’imagination est là pour amener une prise de conscience et apporte un sentiment de paix et de consolation, à la fois à un niveau individuel et à un niveau global. Dans les deux cas, le spectateur est obligé de demander et d’estimer ce qu’il regarde. Les œuvres de Wajdowicz ouvrent ainsi nos yeux sur le monde qui nous entoure, mais aussi sur celui que nous devrions chérir en notre sein.