Cette exposition est une première, du moins en France car elle rassemble près de 500 photographies, souvent peu connues des ghettos. Interdits de photographie, ces témoignages ont été recueillis par des photographes juifs, des anonymes qui ont bravé les interdictions pour témoigner. Elles viennent également des soldats allemands et même de la propagande nazie. Témoignage ou propagande donnent à cette exposition la faculté d’avoir des regards pluriels sur les ghettos, d’autant plus que ces photographies viennent de différents endroits et qu’elles pouvaient avoir des finalités opposées.Ce sont d’ailleurs ces différentes sources qui articulent l’exposition comme l’écrit Daniel Blatman, auteur de la préface. "Ces différents regards sont à la source de la présente exposition. Elle n’a pas l’ambition de dérouler l’histoire du ghetto. Grâce aux photographies exposées, elle nous présente un miroir où se croisent les perspectives portées par chacun de ces regards particuliers sur les Juifs d’Europe orientale, quelques instants avant leur disparition. Ces photos sont accompagnées de textes qui leurs sont contemporains : extraits de journaux intimes ou de la presse juive clandestine, documents allemands officiels ou divers protocoles".Les chapitres montreront successivement et à tour de rôle, les témoignages des photographes juifs dans les ghettos, les photographes de propagande nazie. "Révéler le juif, le ghetto dans l’objectif nazi. Mais aussi, les soldats allemands en photographes amateurs pour se clôturer sur un chapitre qui traite de l’authenticité de ces images.