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“Grâce aux photojournalistes, nous appréhendons tous les jours les réalités de notre planète, dans toutes leurs diversités, leurs complexités, leurs horreurs comme leurs beautés. Ils sont les chantres contemporains de la paix, de la liberté et de la vérité. Par leur regard, ils nous montrent ce que l’on ne voit pas ; par leur objectif, ils propagent les blessures, les douleurs et les cicatrices des continents; par leur sensibilité, ils témoignent des délicatesses et des éclats du monde. C’est à leur travail, souvent périlleux, toujours généreux, que nous rendons hommage chaque année à Perpignan, véritable capitale et terre d’accueil des photojournalistes du monde entier. En 2023, nous les célébrerons encore avec toute l’énergie et la reconnaissance qu’une symbolique 35e édition du festival Visa pour l’Image – Perpignan mérite. Les différents monuments de la ville seront à nouveau les écrins prestigieux des très belles expositions sélectionnées par le directeur du festival, Jean-François Leroy. Et le Campo Santo restera le théâtre incontournable des soirées de projection en plein air, toujours aussi époustouflantes. Comme chaque année, le festival est ouvert à tous les publics, d’ici et d’ailleurs, en garantissant la gratuité d’accès à l’ensemble des manifestations ; sans oublier l’importance de la dimension éducative, en souhaitant que pour cette 35e édition les élèves et les scolaires soient encore plus nombreux que le record des 22 000 jeunes qui ont participé l’an dernier aux semaines pédagogiques. Car au-delà des photojournalistes qu’il faut célébrer, Visa pour l’Image et Perpignan sont les lieux de la transmission au public et aux jeunes générations du respect pour cette profession; ils sont aussi les espaces libres de la sensibilisation aux débats nécessaires sur le journalisme, sur le droit à l’image, sur l’authenticité de l’information, sur la vigueur de la démocratie. C’est ainsi qu’avec l’État, la région Occitanie, le département des Pyrénées-Orientales, Perpignan Méditerranée Métropole, la ville de Perpignan, tous les partenaires privés et l’ensemble des équipes du festival, nous espérons que vous serez nombreux à venir découvrir cette nouvelle édition. C’est la meilleure manière d’afficher, à nos côtés, le soutien et l’admiration que nous devons porter au photojournalisme.”

Renaud Donnedieu de Vabres
Président de l’Association
Visa pour l’Image – Perpignan

Quelques photographes exposés lors du festival :

Michael Bunel,Le Pictorium
“Rechercher, sauver et protéger”

Plus de 20 000 morts. Depuis plusieurs années maintenant, différentes ONG telles que SOS Méditerranée ou Médecins sans frontières affrètent des bateaux de sauvetage en Méditerranée. Pour toutes, un même et unique but: porter assistance aux personnes qui, depuis la Libye, tentent de rallier l’Europe en traversant la mer. À l’heure d’une Europeforteresse, ce reportage nous emmène aux côtés de ceux qui ont choisi d’apporter leur aide et un semblant d’humanité à ces personnes en exil, quand pratiquement plus aucune voie légale n’existe pour elles.

Ebrahim Noroozi, Associated Press
“Le pays le plus triste au monde,et le pire pays pour les femmes”

Ebrahim Noroozi a passé plus d’une année à couvrir l’Afghanistan. Avec la détérioration des conditions de vie depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021, le pays connaît une crise humanitaire sans précédent. Ce reportage témoigne de l’état du pays, de son économie en ruine et de la détresse du peuple afghan face à un avenir sans espoir. La malnutrition atteint un niveau record et selon les Nations unies, quelque 20 millions d’Afghans, environ la moitié de la population, sont dans une situation de faim aiguë. Déjà très répandu, le travail des enfants est en augmentation, et les femmes sont devenues quasi invisibles dans la société.

Stephanie Sinclair
“Grossesses à haut risque après l’arrêt Dobbs”

Un nouvel arrêt de la Cour suprême des États-Unis permet aujourd’hui à chaque État de réglementer l’accès à l’avortement. Un juge fédéral a ainsi permis à l’État de l’Ohio d’interdire l’avortement dès lors que
l’activité cardiaque du fœtus est détectée. Stephanie Sinclair a eu accès au service de médecine fœto-maternelle de la clinique de Cleveland afin de documenter les profondes conséquences de cette décision de la Cour suprême pour les femmes enceintes et leurs médecins. Ses photos témoignent du chaos, des incertitudes et du désarroi nés de ce changement brutal de politique sur l’avortement.