Jean-François Joly a réalisé cette commande photographique au printemps 2007 avec pour projet la réalisation de portraits d’habitants de "la Grande Barre" à la cité Aurore, avant qu’elle ne soit détruite et avant que les locataires ne soient relogés.
Ces portraits en noir et blanc révèlent, avec pudeur et respect, un des pans de la mémoire collective.
Ce travail a fait l’objet d’une édition par le Centre Méditerranéen de la Photographie en décembre 2009 « La Grande Barre » avec un texte de Jêrome Camilly.   ALESSANDRO IMBRIACO
«CASILINO 900», 2009
20 photographies argentiques couleur 50 x 66 cm

Dans une société postmoderne, le concept ancien de la topographie ne peut plus décrire l’évolution constante d’une ville et de ses dérivations. Ce travail tente d’explorer la disjonction entre notre perception de la Ville de Rome et de son décor caché fait de territoires limitrophes dont l’existence et l’identité sont étroitement liées à la communauté qu’ils hébergent.
Casilino 900 était un de ces lieux. Ce fut une grande zone dans la banlieue de Rome, squattée par des immigrants venant de la Sicile à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lentement, après que les immigrants se soient intégrés à la société, la zone a été squattée par des communautés de gitans en provenance de l’ex-Yougoslavie et est devenue l’un des plus grand camp de gitans en Europe, avec plus de 600 personnes qui y vivaient (sans eau, ni électricité publique, ni égouts). Début 2010, la municipalité de Rome décide d’expulser la communauté gitane. Aujourd’hui, celle-ci se trouve répartie dans d’autres quartiers périphériques de la ville. Dorénavant elle n’est plus considérée comme une communauté.  OLIVIER LABAN-MATTEI
« HAÏTI , ANNÉE ZÉRO », 2010
21 photographies noir et blanc 26,5 x 40 cm, tirages lambda, marouflées sur aluminium. 

Vernissage le 27 mai 2010 à 18h30 au Centre culturel Una volta