Des portraits, des scènes de vie et d'isolement, au milieu de la nature
Rose LECAT
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Ce reportage est une rencontre avec des sans-abri accueillis sur un terrain avec des caravanes par le « 115 du particulier », perdu entre une route départementale et les bois. Il met en avant la difficulté de vivre en communauté pour ces naufragés de la rue et l’incertitude de l’avenir qui les ronge.
On découvre une micro-communauté dirigée d’une main de fer, par Brann du Senon ancien biker.
Sous les aboiements des compagnons de fortune, le camion arrive au campement. La reprise du souffle pour les mecs de la rue, fatigués d’avoir bourlingué pendant des jours. Il y a aussi ceux qui vont être à la rue et qui sont juste à temps recueillis. Ou ceux, pour qui vivre dans la nature est un choix. Ces naufragés souvent solitaires et en marge de la société se retrouvent pour un temps dans ce village de caravanes en Seine-et-Marne, accueillis par l’association du « 115 du Particulier ». Certains repartiront de suite, d’autres dans quelques jours. Mais dans cette période incertaine, ils vont vivres plus ou moins ensemble, près des bois, dans cette communauté fragile, où chaque individu arrive avec son passé et ses espoirs.
Démarche artistique
“La communauté des bois” est le portrait de vie du quotidien de sans-abri accueillis dans des caravanes par l’association “115 du particulier”.
Dans ce village isolé sur une départementale de Seine et Marne, les contrastes qui habitent ce lieu sont saisissants. La douceur des bois qui bordent le terrain, la fragilité de la vie communautaire et la découverte d’un individu avec son passé. Ce travail met en avant les moments de doute et d’incertitude ainsi que l’espoir d’un nouveau départ face à un avenir incertain.
Ce reportage a été réalisé de mars à juillet 2014 au campement du 115 DP pendant six visites de plusieurs jours. J’ai été accueillie dans la caravane des invités, et j’ai vécu au rythme de vie des résidents.
Projection de la série “La communauté des bois” par “Parole de photographe” au festival photographique L’œil urbain en 2015.
Rose Lecat
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