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En Argentine, le féminicide est puni depuis 2012 par la prison à vie. Malgré la législation, le nombre de meurtres de femmes va en augmentant. Une femme meurt toutes les 28 heures. Suite à une série de meurtres particulièrement atroces, en 2015, un groupe de journalistes et de féministes créent un collectif appelé : “Ni Una menos” “Pas une de moins”, contre la violence faite aux femmes. Une manifestation immense dans quatre-vingt villes du pays a eu lieu simultanément le 3 juin 2015.

Ce mouvement a rencontré un succès extraordinaire et un demi-million de femmes ont défilé dans Buenos-Aires et dans cinquante pays à travers le monde. De l’enfance à l’âge adulte, toutes classes sociales confondues, les femmes subissent des violences. Mais la violence s’exprime particulièrement dans les sociétés pauvres, traditionnelles et patriarcales. Les jeunes filles quittent leur famille où elles subissent des violences et tombent amoureuses de membres de gangs qui les amènent à la drogue et à la prostitution. A Buenos Aires, il y a 15 000 maisons closes et on en compte 40 000 dans tout le pays. Souvent, les jeunes filles tombent enceintes entre 13 et 16 ans. L’avortement a été légalisé seulement en juin 2018. La police ne prenant pas les plaintes, la corruption généralisée, les femmes grandissent souffrant de violences domestiques et psychologiques tout au long de leur vie.

Ce projet témoigne à la fois des familles qui ont perdu une proche, des victimes physiques ou psychologiques de la violence.