LES PHOTAUMNALES 2019

SUBMERGED PORTRAITS - GANGA MA - LA PLANÈTE AFFOLÉE

Giulio DI STURCO


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SUBMERGED PORTRAITS
Photographies de Gideon MENDEL

Le projet a débuté en 2007, lorsque j’ai photographié deux inondations survenues à quelques semaines d’intervalle, l’une au Royaume-Uni et l’autre en Inde. J’ai été profondément frappé par les effets contrastés de ces inondations et par la vulnérabilité partagée qui unissait leurs victimes. Depuis lors, je me suis efforcé de visiter des zones inondables dans le monde entier, notamment en Haïti (2008), au Pakistan (2010), en Australie (2011), en Thaïlande (2011), au Nigéria (2012), en Allemagne (2013), aux Philippines (2013), au Royaume-Uni (2014), en Inde (2014), au Brésil (2015), au Bangladesh (2015), aux États-Unis (2015) et en France (2018).

Drowning World est une exploration des inondations au moyen de la photographie et de la vidéo. Mon objectif dans ce projet à long terme est de décrire la condition humaine dans le contexte d’événements climatiques accablants dans le monde entier. Cette entreprise m’a amené dans un voyage créatif et décisif. Le sujet a fondamentalement remis en question ma pratique : au fil des années, en partant d’une approche documentaire traditionnelle, j’ai évolué vers une approche qui intègre davantage d’éléments conceptuels et métaphoriques.

Depuis 2007, j’ai effectué dix-neuf voyages pour documenter les inondations dans treize pays pour témoigner d’une expérience humaine commune de catastrophe qui transcende les divisions géographiques, culturelles et économiques.

Il est important pour moi de confronter les représentations attendues des catastrophes naturelles, qui montrent fréquemment des personnes noires et brunes issues de pays en développement dans des conditions abjectes. Drowning World comprend des membres des communautés les plus pauvres et les plus riches de la planète, tous également vulnérables aux inondations qui les entourent. En ce moment, les inondations sont un facteur de nivellement et les gens sont rassemblés dans une solidarité visuelle.


GANGA MA
Photographies de Giulio DI STURCO

 »Le personnage principal de mon histoire est une entité non humaine : un fleuve. J’ai décidé de le traiter comme un être humain et de créer un flux qui documenterait le fleuve comme si je documentais la vie d’une personne. Il me semblait donc un fait significatif que, en 2017, Mère Gange ait été reconnue comme une entité vivante par la Haute Cour de l’État d’Uttarakhand. »

Ganga Ma est le résultat d’un voyage photographique de dix ans le long du Gange, documentant les effets dévastateurs du changement climatique, de l’industrialisation et de l’urbanisation. Le projet suit le fleuve sur plus de 2 500 km, depuis sa source dans l’Himalaya en Inde jusqu’à son delta dans la baie du Bengale au Bangladesh.

Pour les hindous, le Gange, connu sous le nom de Ganga Ma, est l’épicentre de la spiritualité – une manifestation physique d’une déesse et un purificateur de péchés. C’est également l’un des fleuves les plus pollués au monde, et la baisse de niveau et la toxicité croissante de l’eau mettent en danger les moyens de subsistance de plus de 400 millions de personnes, tout en décimant d’innombrables espèces.

L’utilisation du moyen format a permis au photographe de prendre son temps, de se rapprocher de ses sujets et d’offrir un niveau élevé de détail et de précision des couleurs.  »Je voulais me défaire de cette vision d’un pays coloré. La vraie couleur de l’Inde ? Sable. Un monde déteint par le brouillard et la pollution. »


LA PLANÈTE AFFOLÉE
Photographies de Hans SILVESTER

Hans Sylvester a pendant des années témoigné par ses photographies des retombées de notre économie boursière dans le monde entier. Nous aurions les moyens et la capacité de créer une civilisation mondiale dans laquelle nous les humains pourrions vivre et rêver en paix grâce au prodige de la Création. Mais nous les humains, avons renoncé à nos valeurs spirituelles, morales et éthiques pour un plat de lentilles. La pollution de l’air, la perte de la diversité dans le règne animal et végétal, la disparition des glaciers et de la calotte glaciaire du pôle Nord sont des catastrophes irréparables qui mettent la vie en péril. La cause en est entre autres la démesure d’une économie financière monopolistique.

 »Les photographies de Hans Silvester témoignent de notre temps, de la propension que nous avons, nous les êtres humains, à détruire et à apauvrir au lieu de conserver et de multiplier. À cette dualité entre le bien et le mal correspond celle entre le beau et le laid. Cependant, tout est toujours aussi une question de quantité. » – Gottfried Honegger

 

Photographies Gideon MENDEL, Giulio DI STURCO, Hans SILVESTER

Du 21/09/2019 au 05/01/2020
Le Quadritalère
22 rue Saint-Pierre
60000 BEAUVAIS
France

Horaires : Du mardi au vendredi de 12h à 18h, le samedi et le dimanche de 10h à 18h
Téléphone : 03 44 15 67 00
info@diaphane.org
www.photaumnales.fr