Après avoir été une école, Shtime Prishtina Kosova devient une institution psychiatrique géré à la mode de toutes les institutions publiques du régime communiste yougoslave. La guerre renverse ce semblant d’équilibre,et même les handicapés mentaux sont renversés par ces événements. En juillet 1999, à la fin de la guerre, les grilles de l’hôpital s’ouvrent et les patients accourent dans tous les sens, s’accrochent désespérément à vous. Les rares humanitaires présents sont désemparés. Aujourd’hui, Shtime a de hautes grilles blanches qui restent closes à tous les regards. Entrer à Shtime est presque impossible. Shtime ne ressemble à rien de vraiment définissable. Cet établissement a des allures de refuge où l’on retrouve à la fois des handicapés mentaux et quelques enfants Serbes ou Roms dont la seule tare est d’avoir été rendus orphelins à cause de la guerre. Faute d’hébergement, ils ont été mis là « provisoirement ».
Shtime est pourtant un lieu unique au Kosovo car c’est le seul endroit où Serbes et Albanais vivent ensemble. Ces enfants vivent un véritable enfer.
A Shtime des enfants sains d’esprit vivent et côtoient la folie au jour le jour. Outre leurs facultés mentales fortement affectées, un retour dans une société normalisée risque de pauser des problèmes.
Aujourd’hui les enfants commencent à sortir, mais les plus atteints d’entre eux attendent encore…