Christophe BOETE
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Qui sont donc ces visages noirs d’Afrique présents dans les manifestations de Mai et qu’on rencontrent aujourd’hui sur certains piquets de grève ? Manoeuvres, agents d’entretien, cuisiniers, ouvriers ils sont des hommes et des femmes qui ont un contrat de travail, des fiches de paie, qui s’acquittent de leurs impôts mais ils ont décidé de sortir de l’ombre. Ils ont en effet lancé un mouvement de grève sans précédent en France… celui des Travailleurs Sans-Papiers. Avouons que l’association des ces deux qualificatifs peut surprendre. D’un côté la notion de travail actuellement érigée en valeur et placée sur un piédestal, de l’autre un vocable entouré de clichés dans l’inconscient collectif assimilant bien souvent sans-papiers, délinquance, fraude et insécurité. C’est à travers différents moments (action, détente, manifestations…) qui se sont déroulés en Mai 2008 que j’ai souhaité me pencher sur la lutte des les Travailleurs Sans-Papiers.Le passage de l’ombre à la lumière d’une partie de la classe ouvrière qui réclame sa régularisation. Il place la question des sans-papiers, longtemps abordée sous l’angle humanitaire sous un éclairage nouveau, celui de la lutte des travailleurs pour leurs droits, un combat qui rejoint finalement les revendications d’une partie grandissante de la société. Who are the African faces of the May protests? Workers, interviewers, chefs, factory men – they are men and women in possession of a work contract, pay slips, who pay their taxes and yet have decided to come out of the shadows. They have launched a strike which has no precedent in France…that of the “Travailleurs Sans-Papiers.” Admittedly the association of these two things is surprising. On the one hand the notion of work placed on a pedestal versus the stereotype we have of “sans-papiers” – delinquency, fraud and insecurity. This study of the events of May 2008 places the issue of immigrants, regarded for a longtime from a humanitarian angle, under a new light, that of the worker’s struggle for their rights, a fight which joins the demands of an increasing part of French society.
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