THE CARPATE SOUL

Stephanie REGNIER-MOLINA


This post is also available in: Anglais

Les relations entre la population Roumaine et la communauté Tsiganes sont empreintes de préjugés profonds. Sous Ceausescu, une égalité de façade était entretenue par le modèle Communiste. La population Rom était principalement employée dans le secteur agricole. Elle recevait peu d’instruction. Après la révolution de 1989, le pays a amorcé un virage économique rapide vers le modèle de société libéral européen. Les coopératives agricoles ont disparu. Les Roms se sont fixés dans la pauvreté. Ils survivent pour la plupart dans des enclaves précaires, considérés par la majorité des Roumains comme des citoyens de seconde zone. Frôlant parfois avec une petite délinquance issue de la nécessité de survivre. Ce reportage fait suite à celui que j’ai réalisé pendant une période de deux ans sur un terrain non autorisé en banlieue parisienne, auprès d’une cinquantaine de familles Tsigane originaire de Roumanie. Après l’ordre d’expulsion ordonné par le préfet, et le départ précipité des familles, il me semblait nécessaire de confronter la réalité que m’avaient décrite les Roms et tenter de mesurer leurs positions particulières au sein de la société Roumaine. Dans le 95 semblaient déterminés à rester en France malgré un périmètre de possible plus que restreint. Ils concluaient souvent les conversations par : « Ici c’est mieux ! ». Qu’en était-il de « La bas », chez eux ?La population Tsigane et la minorité la plus importante d’Europe. Alors que l’Europe semble déterminée à soutenir financièrement cette communauté qu’en est-il des enjeux concrets que devront relever les associations engagées auprès d’elle? Ces images ont été réalisées en août 2008 lors d’un séjour organisé par Olivier Bethoux au sein de la mission Saint-Vincent de Paul installée à Miercurea-Ciuc dans la région des Carpates en Transylvanie. Une grande partie de la communauté Rom est installée depuis une dizaine d’année en périphérie de la ville, à quelques mètres du quartier résidentiel de Cumuleu. 200 Rroms survivent dans une précarité extrême dans des cabanes de fortunes. Pendant deux semaines, nous partagerons leur quotidien. Ne parlant ni le Hongrois ni le romane, nous devrons nous débrouiller de milles autres façons pour communiquer et comprendre un peu de leur conditions de vie. Pendant cette période, je serai leur invité par respect pour l’amitié qu’ils portent à Olivier qui séjourne régulièrement parmi eux depuis plusieurs années.

 

Soutien : St.Vincent de Paul. Ville de Montreuil.
Pays : Roumanie
Lieu : Miercurea-Ciuc

Nombre de photos : 100