Sans Papiers

Cyril FAKIRI


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En grande majorité Africains, ils sont arrivés un jour en France en provenance du Mali, de Guinée, du Cameroun, du Sénégal, de Mauritanie ou de Tunisie. Certains ont fui des guerres, d’autres des catastrophes naturelles. Ils sont pour la plupart francophones et sont tous venu chercher un travail en France, pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, et terre d’accueil dans leur imaginaire. Pourtant la vie ici est bien différente de celle à laquelle ils s’attendaient. Ce sont tous des travailleurs sans papiers, qui effectuent les tâches que bien des Français ne voudraient pas accomplir. Ils sont presque tous déclarés et cotisent normalement grâce à des faux papiers qu’ils sont contraints de se procurer pour parvenir à trouver un emploi. Travailler en France c’est très souvent pouvoir nourrir toute une famille au pays. Les mouvements de sans papiers sont récurrents en France depuis de nombreuses années et ne semblent pas trouver d’issue. Mais y en a-t-il seulement une ? Depuis la mi-mai, les action se sont multipliées, à commencer par l’occupation de locaux de la CGT à la Bourse du Travail de la rue Charlot à Paris. 600 à 800 personnes y campent depuis plusieurs semaines pour d’une part protester contre les méthodes de la CGT pour obtenir la régularisation « de certains mais pas de tous », et d’autre part pour tenter d’obtenir leur propre régularisation avec le soutien d’associations et de collectifs. D’autres, appuyés par des syndicats comme la CGT ou Solidaires , ou par des associations, se sont mis en grève et occupent leur lieu de travail pour obtenir, coûte que coûte, leur régularisation.

 


Pays : France
Lieu : Paris

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