Guillaume AMAT
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RIZDICI • Une Histoire Camarguaise.
La commune d’Arles et tout le pays d’Arles dans les Bouches-du-Rhône ont été victimes de graves inondations courant décembre 2003. Ainsi l’entreprise Lustucru, filiale du groupe Panzani, a été sinistrée. Cent quarante-six salariés et quarante intérimaires en ont immédiatement subi les conséquences. Ces salariés, parfois doublement sinistrés (habitat et lieu de travail), se sont mobilisés pour réhabiliter au plus vite leur lieu de travail et reprendre rapidement leur activité. Le Conseil régional Provence-Alpes Côte-d’Azur, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône et la ville d’Arles se sont par ailleurs engagés à accompagner le redémarrage de cette usine et ont élaboré un nouveau plan de développement de l’entreprise installée à Arles depuis 1952. En avril 2005, malgré de nombreux projets d’investissements pour les années futures, Lustucru annonça la délocalisation de son usine camarguaise en Espagne et ferma le site d’Arles. Aujourd’hui la majorité des anciens salariés trés spécialisés dans leur travail non pas retrouvés d’emploi. “Riz d’ici” est le nom du projet de coopérative (SCOP) que les anciens salariés ont essayé de réaliser, symbolisant ainsi toute leur détermination à travailler en Camargue et leur volonté de prendre en main leur destin. Aujourd’hui la majorité d’entre eux est reste sans emploi. Ce travail s’inscrit dans une réflexion sur la société d’aujourd’hui, l’identité citoyenne ainsi que l’histoire d’une ville et de ses cicatrices. C’est une usine qui ferme parmi d’autres, un patrimoine qui s’efface et des vies qui se brisent parmi d’innombrables. La photographie me permet de marquer une pause, un instant de réflexion en dehors du flux ininterrompu de l’information audiovisuelle, qui annonce quotidiennement les fermetures d’entreprises et les plans de restructuration. Elle permet d’éviter cette forme d’anesthésie involontaire produite par la permanence de la douleur télévisée. RIZDICI
The town of Arles and the Bouches du Rhône region were victims of serious flooding in December 2003. The Lustucru company, a branch of the Panzani group, was partly devastated. One hundred and forty-six employees and forty temporary workers immediately suffered the consequences. These employees, some of them suffering a double blow (the loss of both home and workplace), joined forces to rehabilitate their workplace as quickly as possible in order to soon resume work. A new development project for the company, which had been based in Arles since 1952, was drawn up by the council to help the firm start up again. In April 2005, despite a great number of investment projects for the coming years, Lustucru announced that the firm would move to Spain and the site in Arles closed down. "Riz d’ici" (i.e. the rice from here) is the name of the project created by the ex-employee. It bears witness to their determination to work in the Camargue region and their desire to control their own future. Today most of them are unemployed. My photographs are a reflection on today’s society; the story of a town and its scars. Yet it is the story of only one factory shutting down amongst many others; a heritage that fades away leaving countless lives to fall apart.
La commune d’Arles et tout le pays d’Arles dans les Bouches-du-Rhône ont été victimes de graves inondations courant décembre 2003. Ainsi l’entreprise Lustucru, filiale du groupe Panzani, a été sinistrée. Cent quarante-six salariés et quarante intérimaires en ont immédiatement subi les conséquences. Ces salariés, parfois doublement sinistrés (habitat et lieu de travail), se sont mobilisés pour réhabiliter au plus vite leur lieu de travail et reprendre rapidement leur activité. Le Conseil régional Provence-Alpes Côte-d’Azur, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône et la ville d’Arles se sont par ailleurs engagés à accompagner le redémarrage de cette usine et ont élaboré un nouveau plan de développement de l’entreprise installée à Arles depuis 1952. En avril 2005, malgré de nombreux projets d’investissements pour les années futures, Lustucru annonça la délocalisation de son usine camarguaise en Espagne et ferma le site d’Arles. Aujourd’hui la majorité des anciens salariés trés spécialisés dans leur travail non pas retrouvés d’emploi. “Riz d’ici” est le nom du projet de coopérative (SCOP) que les anciens salariés ont essayé de réaliser, symbolisant ainsi toute leur détermination à travailler en Camargue et leur volonté de prendre en main leur destin. Aujourd’hui la majorité d’entre eux est reste sans emploi. Ce travail s’inscrit dans une réflexion sur la société d’aujourd’hui, l’identité citoyenne ainsi que l’histoire d’une ville et de ses cicatrices. C’est une usine qui ferme parmi d’autres, un patrimoine qui s’efface et des vies qui se brisent parmi d’innombrables. La photographie me permet de marquer une pause, un instant de réflexion en dehors du flux ininterrompu de l’information audiovisuelle, qui annonce quotidiennement les fermetures d’entreprises et les plans de restructuration. Elle permet d’éviter cette forme d’anesthésie involontaire produite par la permanence de la douleur télévisée. RIZDICI
The town of Arles and the Bouches du Rhône region were victims of serious flooding in December 2003. The Lustucru company, a branch of the Panzani group, was partly devastated. One hundred and forty-six employees and forty temporary workers immediately suffered the consequences. These employees, some of them suffering a double blow (the loss of both home and workplace), joined forces to rehabilitate their workplace as quickly as possible in order to soon resume work. A new development project for the company, which had been based in Arles since 1952, was drawn up by the council to help the firm start up again. In April 2005, despite a great number of investment projects for the coming years, Lustucru announced that the firm would move to Spain and the site in Arles closed down. "Riz d’ici" (i.e. the rice from here) is the name of the project created by the ex-employee. It bears witness to their determination to work in the Camargue region and their desire to control their own future. Today most of them are unemployed. My photographs are a reflection on today’s society; the story of a town and its scars. Yet it is the story of only one factory shutting down amongst many others; a heritage that fades away leaving countless lives to fall apart.
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