Olivier PASQUIERS
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Vieux vieillards aux corps marqués de guerres et de terre sèche, mains calleuses à force de coups de pioche, de bêche, de tout ce qui peut séduire et féconder la terre, de tout ce qui peut l’éventrer, aussi, les crosses de fusil, l’affût des canons, le métal des chargeurs, balles, mines, obus, paysan ou soldat : ils n’ont été que ça et maintenant ils sont quoi ? émigrés retraités, venus là, posés là, la valise toujours au pied du lit, dans les sept mètres carrés de la chambre du foyer, la cuisine commune, les escaliers sans lumière, la salle télé comme une salle d’attente mais où on n’attend rien, que le temps passe, que passent jour après jour d’ennui ces mois où il leur faut rester là, seuls, loin des leurs, exil, retraite, retraite comme d’une guerre perdue, et seulement la mort à attendre… Textes de Michel Séonnet (extrait)
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