No go zone

Carlos AYESTA


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Revenir sur nos pas… 2014 Les plus de 110 000 habitants évacués des alentours de la centrale nucléaire de Fukushima ont tous un jour eu cette tentation : revenir voir leur maison, leur école ou leur commerce. Et tous ont eu du mal à reconnaître ces lieux familiers devenus hostiles. Les années d’absence, les rongeurs mais aussi les effets du séisme et du tsunami du 11 mars ont laissé des traces. Dans cette nouvelle série, nous avons voulu souligner ce choc violent perçu par les habitants à leur retour. Nous avons demandé à d’anciens résidents – parfois propriétaires des lieux – de revenir dans leur commerce ou leur école, de pousser les portes de ces lieux autrefois banals. Face à l’objectif, ils sont pourtant tenus de faire « comme si de rien n’était » et de se comporter naturellement. L’étrange et la banalité se mêlent dans des photographies quasi-surnaturelles et pourtant plausibles, résultat d’une catastrophe nucléaire historique. Pour différents projets documentaires, nous nous sommes rendus dans la région de Fukushima à de multiples reprises depuis le tsunami et l’accident nucléaire de mars 2011. Nous avons rencontré de nombreux résidents et sillonné la région jusque dans ses recoins les plus improbables. Un travail documentaire, qui a débouché sur 5 séries : « Revenir sur nos pas… » réalisé en 2014 « Clair obscur à Fukushima » réalisé en 2011 et 2012 « Mauvais rêves ? » réalisé en 2013 « Packshots » réalisé en 2013 et 2014 « Nature » réalisé en 2014 Ces cinq projets font partie d’un projet global appelé « No go zone », un travail de plusieurs années ayant comme volonté de se rapprocher progressivement de l’humain. Même si l’esthétique des images nous intéresse évidemment, nous cherchons avant tout à traduire un ressenti et une réalité. L’ensemble des portfolios peuvent être visionné sur le site dédié à ce travail : www.fukushima-nogozone.com

 

Soutien : chanel tokyo
Pays : Japon
Lieu : Fukushima

Nombre de photos : 93