Le Sahel a vu se succéder de nombreuses crises depuis ces cinquante dernières années. La baisse de la mousson africaine, la récurrence des sècheresses et les vagues de famines ont profondément appauvri la vie des populations pastorales du Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde. La raréfaction des ressources en eau et en paturage n’ont fait qu’exacerber les conflits latents entre les différentes ethnies présentes dans cette zone. Le manque d’action concrète entreprise par le gouvernement, a contribuer à plonger certaine zone du pays dans l’insécurité, provoquant des déplacements de populations. Beaucoup ont choisi de s’armer pour se défendre des attaques récurrentes de bandits, les autres ont décidé de quitter leur zone de transhumance pour se rapprocher des centres urbains, jugés plus sûrs. Aujourd’hui les nomades se rendent constamment en ville pour faire vivre le reste de leur famille rester en brousse. Ils vendent du thé ou gardent des maisons, dans l’espoir d’amasser de quoi racheter quelques bêtes et continuer ainsi à vivre chez eux.