Franck COURTEL
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Je m’avance vers eux pour leur demander s’ils vont au village. Ils se regardent un instant. Un moment de silence presque trop long pour moi face à ces visages qui me fascinent et qui paraissent tout droit sortis des albums photo de Edward Sheriff Curtis, cet homme qui a passé sa vie à photographier les indiens d’Amérique du Nord. Nous n’en sommes pas loin et les Seris sont très différents des autres indiens du reste du pays, surtout du sud comme Oaxaca ou encore Chiapas où la taille moyenne avoisine les 1,65m. Avec eux, ça frôle plutôt le 1,80m. Impassible, un des hommes finit par me répondre. Ils ne vont pas au village. Il est 16h00 quand ils poursuivent leur route. Nous sommes en août, il fait 40°, je suis à l’ombre du toit de la station essence et je regarde s’éloigner leur pick-up déjà loin sur la route qui s’enfonce dans cette chaleur infernale. Peu à peu, je vois le véhicule se déformer sous l’effet de la chaleur à l’horizon : ce n’est plus qu’un feu follet de tôle brulante.
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