Patrick BLANCHE
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Since the military coup of 1962, Burma has been held in an iron grip which affects women and children the most. Aung San Suu Kyi, winner of the Nobel peace price, is the emblematic figure opposing the regime, yet she is condemned to a residence in order not to “disturb public order.” The regime has led the country to ruin, with a high infant mortality rate, the lack of proper education and forced labour being just some of the problems. In Mandalay, Burma’s second largest city, it is normal to see children working in awful conditions that have been unthinkable to the Western world for over a century, and that’s not to mention their hours…
Enfants de Mandalay Depuis le coup d’état militaire de 1962, la junte militaire tient le pays d’une main de fer. Femmes et enfants surtout ploient sous le joug de la dictature. La dissidente démocrate, prix Nobel de la paix, figure emblématique de tout un peuple : Aung San Suu Kyi, fille du père de l’indépendance est la principale opposante au régime, assignée à résidence pour ne pas "troubler l’ordre public" ! Ce régime a conduit un pays riche en matière première et sa population à la ruine. Plus de 50 % du Produit Intérieur Brut est absorbé par le budget militaire alors que formation, santé, transports sont laissés à l’abandon. Dans certaines régions frontalières, la mortalité infantile s’élève à 50%, surtout à cause du paludisme. Le travail forcé est courant et la corruption un fait établi. Un rapport de l’ONU précise que malgré un taux d’alphabétisation de 83,1%, seul 27% de la population suit une scolarité élémentaire complète. Les nombreux monastères du pays assurent un enseignement gratuit. Près de la moitié des universités de la capitale ont été fermées, les militaires craignant des soulèvements étudiants. A Mandalay, la deuxième ville du pays, il est fréquent de voir des enfants travailler. Les conditions de vie misérables les y obligent dés leur plus jeune âge. Le long du fleuve Irrawady, le transbordage est souvent effectué par les enfants vivant dans des cahutes de fortune à même la rive. Certains le soir trouvent encore le sourire autour d’une partie de billes improvisée. Dans les nombreux ateliers ce sont les mêmes petits bras qui sont astreints aux tâches les plus rébarbatives et exténuantes. Tisseuses, brodeuses, trieuses, restent des tâches "humaines". D’autres s’entassent dans des caves à l’abri du moindre courant d’air accroupi à aplatir à coup de bâtons (un dans chaque main) des feuilles de bambou qui serviront d’intercalaires aux feuilles d’or destinées aux cultes des Bouddhas. Bruit infernal, absence d’air et de luminosité. Atmosphère insoutenable et condition de travail impensables depuis un siècle en Occident, sans parler des horaires. Lourd tribu payé à cette paranoïa militaire exacerbée.
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