Les campings résidentiels sont organisés comme des petites communautés: leurs habitants viennent d’horizons différents, pour des raisons différentes et ne vivent pas de la même manière le fait d’en être arrivé là. Pour certains, cela a été un choix, pour d’autres, une période de transit en attendant une autre possibilité de logement et pour d’autres encore, une obligation. J’ai été surprise de constater que la nature environnante est souvent jolie et qu’il règne en ces lieux une certaine forme de solidarité. Néanmoins, les conditions de vie sont précaires. Dans cette série, j’ai cherché à montrer l’intimité d’un habitat et de ses occupants, sans misérabilisme ni voyeurisme, mais avec tendresse et réalisme, à travers des natures mortes, des portraits… Si les natures mortes révèlent toujours avec poésie les recoins de l’habitat, elles reflètent aussi le soin mis par chacun à dévoiler via son environnement ses passions et son histoire.