Juan Pablo GUTIERREZ
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Il est dur de constater l’injustice universelle portant sur les inégalités, sur l’excès, sur la distribution arbitraire des choses dans le monde, sur le non partage et sur la richesse. A mes yeux lorsque l’on parle de richesse ¨matérielle¨ on s’approche indubitablement de la notion de démesure et d’égoïsme, car plus les gens s’obstinent à accaparer, plus de ¨pauvres¨ il y aura dans notre monde; alors qu’il suffirait de changer de perspective et de passer de l’atroce individualisme au simple partage pour que notre planète soit parfaite. Depuis des siècles l’inexacte manie d’associer la richesse ¨matérielle¨ au bonheur a provoqué l’intégration de cette incohérence dans les préconceptions collectives actuelles. En revanche la pauvreté ¨matérielle¨et ses acteurs sont directement liés au malheur, à la souffrance à l’ennuie et à la tristesse. Pourtant cela est bien loin d’être la réalité. Lors d’un de mes voyages en Inde en 2009 j’ai eu l’opportunité de passer deux mois dans un bidonville habité par 8.000 personnes. Cette occasion m’a permit de contredire les préjugés infondés sur la misère de la même manière dont je l’ai corroboré deux ans auparavant avec ma série photographique sur les enfants des bidonvilles de la périphérie parisienne. Durant les deux mois passés dans le bidonville en Inde j’ai rencontré des gens et notamment des enfants vivant dans des conditions très dures, cohabitant dans des habitats précaires constitués de matériaux de récupération, manquant des services de base principalement l’accès à l’eau et l’assainissement ce qui les rendaient susceptibles aux propagations de maladies. Néanmoins ces personnes et particulièrement les enfants possédaient un bonheur et une joie de vivre débordante manifeste dans toutes leurs actions malgré lesdites conditions de vie. A partir de ce moment j’ai entrepris mon projet photographique afin de traduire en images cet exemple de vie et de lucidité. J’ai voulu montrer ce modèle d’existence tiré directement du stoïcisme par des individus d’un bidonville en inde. J’ai décidé de faire une série des photographies des enfants qui y habitaient puisqu’ils incarnaient l’innocence, la posture la plus proche de l’objectivité ( car sans aprioris ) et par conséquent la plus proche position du sentiment en question: le bonheur. J’ai souhaité construire mon projet sous deux formes distinctes: d’un côté avec des portraits dans l’optique d’apprécier de près l’indubitable sentiment de bonheur intrinsèque à ces enfants. D’un autre côté avec des photos panoramiques des enfants dans leur contexte, dans l’objectif d’exposer et d’attester de cet inhabituel mais exemplaire contraste.
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