« Qu’ils s’en aillent tous ! », criaient des milliers de manifestants argentins, les 19 et 20 décembre 2001, s’adressant à leur classe politique discréditée. La crise a généré pauvreté et souffrances mais elle a aussi réinventé les relations sociales et économiques, modifié les comportements individualistes, régénéré la culture qui s’exprime désormais dans des lieux alternatifs. Les utopies renaissent dans un pays qui a connu la pire des dictatures de l’Amérique du Sud du XX ème siècle.