Des entreprises, des exploitations se sont créées un jour puis se sont développées. Elles ont parfois connu des périodes d’activité intense. Des hommes et des femmes y travaillaient, et faisaient vivre leurs familles. Et puis un jour, tout s’est arrêté. Un décès, un changement de propriétaire, la crise, les marchés qui s’effondraient ont contraint l’entreprise à fermer. Les lumières se sont éteintes, les machines se sont tues. Les hommes et les femmes ont déserté les bâtiments. A leur place, la végétation a proliféré de façon anarchique. Des graffitis ont envahi les façades et les vitrines. Cependant, l’activité humaine n’a pas complètement disparu. Des objets abandonnés sur place laissent deviner des occupations éphémères, sans doute des SDFen quête d’un abri. Les murs attendent patiemment l’arrivée des engins de démolition … à moins qu’un nouveau destin, une nouvelle vie ne soit réservés à toutes ces constructions abandonnées, à l’exemple de ces anciennes maisons de garde-barrières, transformées en lieux de création par des groupes d’artistes.