ET POURTANT, MON ENFANT, JE DOIS TE LAISSER PARTIR...

Matthieu ZELLWEGER

Matthieu ZELLWEGER


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Les naissances mort-nées sont imprévisibles, et plongent les parents, les proches, le personnel soignant et toutes les personnes qui les entourent dans un désarroi d’autant plus grand que les causes du décès du bébé restent souvent inconnues. Chacun doit ensuite apprendre à vivre avec le poids de tant de chagrin. Pour certains, ce chemin est fait de paroles. Pour d’autres, de silence. Pour d’autres encore, il existe des groupes de partage comme celui qui réunit chaque semaine des mères en deuil à l’Hôpital Ste-Anne de Paris, et qui ont activement participé à ce projet. Les familles endeuillées peuvent également compter de plus en plus souvent sur des professionnels du deuil périnatal, un deuil absolument unique en son genre. Le travail de Lydia Baker à l’Hôpital St-Helier à Sutton en Grande-Bretagne en offre un exemple hors normes. Ancré dans l’empathie, la présence et le dialogue, le soutien offert par ces professionnels permet aux familles de faire face à la déchirure de la perte d’un enfant à naître et de reconstruire leurs vies. Malgré l’épreuve similaire traversée par toutes les familles affectées, le deuil est un processus éminemment solitaire. Mais, avec le temps qui passe, la douleur aiguë s’estompe peu à peu, l’appétit de vivre réapparaît (quoiqu’avec des nuances nouvelles, parfois) et les émotions contradictoires font place à un bonheur retrouvé. Il est toutefois teinté d’une certitude : les enfants mort-nés feront à jamais partie de ces familles et de leurs histoires. Je vous en présente quelques-unes ici.

 


Pays : France, Royaume Uni, Suisse

Nombre de photos : 50