Philippe TRUQUIN
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Tout se rapprocherait à l’heure où l’Internet étend nos sens en tout point de la planète village. Nos sens dématérialisés. On ne s’étonne déjà presque plus de ne pas se voir en se parlant. Bientôt on s’étonnera de pouvoir seulement se toucher quand on se voit. Les démarches administratives en ligne facilitent notre quotidien. Pourtant certaines choses ne rentrent pas dans les cases d’un formulaire en ligne. Il est parfois bon de se trouver en présence d’une vraie personne. On vient voir l’écrivain public pour se faire aider à transmettre quelque chose à quelqu’un. Observer la discussion qui s’installe entre ce scribe et son interlocuteur, c’est les voir construire ensemble une compréhension réciproque, puis négocier les mots à écrire pour traduire au plus juste la situation. L’écrivain public est un passeur et dans le passage des mots de l’expéditeur à ceux du destinataire, la vie se raconte, les langues se délient, les mondes se rencontrent. Cela se passe horizontalement, d’une société l’autre, mais aussi verticalement. Souvent le destinataire est l’administration, une sorte de commun dénominateur entre tous, plus ou moins satisfaisant. Dans la régularité toute administrative des opérations, il arrive que les intérêts particuliers se heurtent à l’intérêt de l’ensemble, ou comme on voudra, à la tyrannie de la majorité, ou bien encore au pouvoir des dominants. Des lettres issues des conversations sont présentées en regard des portraits dialogués.
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