Laetitia D'ABOVILLE
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Souvent, je m’intéresse à des sujets qui me font peur. L’EHPAD en était un. J’y ai d’abord suivi mon père atteint d’Alzheimer. À ce moment là, je ne m’intéressais pas au lieu, seulement à mon père. Chaque peur en son temps.
Mars 2020. Alors que la France se confine dans la peur d’un virus pouvant provoquer des dizaines de milliers de morts, une partie de la population est l’objet de toutes les attentions et de toutes les craintes: les personnes âgées.
Depuis, mon père est parti. J’ai décidé de rester à l’EHPAD.
Deux établissements, à Pantin et à Marseille, ont accepté ma présence comme un laboratoire de recherche artistique et m’ont permis de prendre le pouls de cet univers à part, hermétique, que la société refuse souvent de voir.
Une immersion en unité de vie protégée au plus près des résidents atteints d’Alzheimer, pour appréhender la réalité de leur quotidien, et retranscrire ce monde imaginaire dans lequel chacun habite. Ici, le temps et l’espace n’ont presque plus de sens. Leur planète change à chaque minute.
On dit que le cinquième âge commence à partir de 110 ans mais ceux que je photographie en ont parfois 60. Je m’intéresse à ce qui nous échappe et au mystère de cette maladie.
Laetitia D’ABOVILLE
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