Michel GASARIAN
This post is also available in: Anglais
Les « Cellules » ont été réalisées dans un premier temps en 1992 dans la prison de Varces en Isére. En 1997 ayant obtenu l’aide à la création individuelle de la DRAC Rhône-Alpes le travail se poursuivit à Lyon, prisons St Paul, St Joseph et Montluc, ainsi qu’au Centre Pénitentiaire Femme de Rennes en 1997 et 1998. Plusieurs approches photographiques antérieures – « Images de l’intérieur », « Une année lumière » – plus proches du reportage traditionnel, m’ont introduit dans une relation étroite avec les hommes et la part intime de leurs lieux et de leur histoire. La photographie est une approche sensible du monde. Regarder, rencontrer, interroger, donner un sens au quotidien, à la vie, par l’image. La vie des autres est aussi la nôtre. La prison nous appartient. Pour échapper aux barreaux, coursives, surveillants et autres évidences carcérales et pour parler plus justement du paysage intérieur des êtres concernés par une longue détention, j’ai choisi le langage des murs, ceux de leur cellule. En cellule, l’espace comprimé et contraint, la vie concentrée autour de quelques objets-clefs laissent aux seuls murs la part d’espace réservée aux projections intimes et personnelles. Le hasard n’existant pas, tous ces objets souvent artisanaux et créatifs, usuels et quotidiens, ces images, ces photographies, ainsi que tous ces petits signes plutôt quelconques, ordinaires, les éraflures ou le faux papier-peint ont soudain pris sens et corps à mes yeux. Transformés, déplacés, investis par l’image, ils se sont alors resserrés, émancipés, redéfinis dans le cadre neuf du liseré photographique. Michel Gasarian.
NEWSLETTER
Pour recevoir nos informations, inscrivez votre adresse email.EN SAVOIR PLUS
Pour Que l’Esprit Vive,
Association loi 1901 reconnue d’utilité publique
Siège social
20 rue Lalande,
75014 Paris – France