Suite à un reportage sur les immigrés clandestins du camp de Sangatte en 2002, j’ai été particulièrement frappé par les hommes que j’ai rencontré. Leurs sourires, leur hospitalité et la bienveillance de ces personnes qui vivaient pourtant une situation difficile, m’ont profondément touché.
Je me rappelle d’un après-midi de septembre 2002, accroupi dans les dunes de Sangatte, entouré d’une dizaine de kurdes tous plus âgés que moi, leurs visages transpiraient la souffrance, les guerres, une sorte de mélancolie que je retrouverai plus tard. J’étais comme transporté dans des paysages lointains, des conversations difficiles, une cassette de chants kurdes. En y repensant je crois que c’est cette situation qui m’a poussé à partir à la rencontre de ce peuple déroutant : les Kurdes.  WAITING AND HOPING, NORTH IRAQ
Whilst doing a report on the illegal immigrants of the Sangatte centre in 2002, I was particularly struck by the people I met there.  Their smiles, hospitality and kindness in the face of a tough situation really moved me.  I remember an afternoon in September 2002, sitting in the Sangatte dunes, surrounded by ten Kurds all of them older than me, with suffering etched on their faces and a melancholy I could only understand later on.  In looking back I believe it was this that drove me to discover more about the Kurds.