Alternatives à la détention : Prisons pour femmes en Inde

Sylvie FRAISSARD


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L’Inde est l’un des pays où les conditions de détention sont parmi les plus déplorables au monde, surpeuplement carcéral, locaux insalubres, personnel pénitentiaire corrompu, justice peu fiable,… Cette situation a alerté de nombreuses Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales et locales. Grâce à leurs interventions, l’État du Rajasthan, et plus particulièrement la prison centrale pour femmes de Jaïpur, font figure de modèle en matière d’alternatives et d’amélioration des conditions de détention. En 2002, avec l’accord du département des prisons, Penal Reform and Justice Association (PRAJA) installe un bureau de conseil et d’assistance au sein même de la prison. Neelam, assistante sociale pour l’ONG, est chargée d’assurer un soutien psychologique auprès des détenues. Partant de ses observations l’ONG a su faire évoluer la situation sur les problématiques les plus urgentes. Désormais, les détenues ont accès aux soins, elles peuvent aussi se former et scolariser leurs enfants. Le règlement interne a pu être assoupli et une «détenue modèle» par cellule se voit confier des responsabilités. Elles occupent alors des fonctions très diverses qui leur laisse plus de libertés. Certaines sont responsables de la fermeture des cellules, d’autres font de la médiation entre les détenues et les surveillantes et elles peuvent même occuper la fonction d’assistantes de direction.

 

Soutien : ONG Penal Reform International
Pays : Inde
Région : Rajasthan
Lieu : Jaïpur

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