L’urgence est toujours synonyme d’appels : appel à l’aide, appel au secours, ces appels désespérés conduisent chaque années quelque trois millions de personnes à composer le 18 et à solliciter environ 9900 fois par jour les équipes des sapeurs- pompiers du territoire national. Leica en bandoulière, portant le casque et la veste de cuir réglementaire, Jean-Daniel Guillou photographie depuis dix neuf mois la vie au quotidien des sapeurs-pompiers de France et les pompiers sans frontières en Indonésie juste après le Tsunami. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il suit comme leur ombre ceux qui au fil du temps sont devenus ses « collègues » attentif à chacun de leurs mouvements, à chacune de leurs sollicitations : « j’ouvre une porte, cale le paillasson derrière la porte, apporte la bouteille d’ O2… L’autre jour, je n’étais pas de trop pour aider à soulever un gars de cent cinquante kilos. » En noir et blanc, sans flash ni artifice, Jean-Daniel cherche à restituer l’ambiance de leur intervention, à capter leur dévouement lors d’un incident domestique et à rendre palpable l’atmosphère étouffante d’un incendie, le chaos d’un accident de la route ou la dangerosité d’un sauvetage périlleux en mer ou en montagne. Et c’est avec la même rigueur qu’il photographie la vie de la caserne, les travaux de maintenance ou d’entretien, les entraînements intensifs, les exercices de musculation, et ces brefs moments d’accalmie où chacun tente de prendre un peu de repos. La urgencia es siempre sinónimo de llamado de auxilio: de ayuda, de socorro…Todos esos llamados desesperados hacen que cada año, más de tres millones de personas soliciten 9.900 veces por día el N° 18: Los bomberos.
Con su cámara al hombro, el casco y la chaqueta de cuero reglamentaria, Jean-Daniel Guillou acompaña y fotografía desde hace más de un año y medio la vida cotidiana de los bomberos de Francia y de los Bomberos sin Fronteras en Indonesia, justo después del Tsunami. Esta proximidad veinticuatro horas por día, y siguiéndolos como una sombra, crea afinidades y complicidad lo que genera una colaboración y hoy se han convertido en sus “colegas”.
En blanco y negro, sin flash ni artificios, Jean-Daniel Guillou muestra en sus fotografías el ambiente de cada intervención, la dedicación de estos hombres ante un accidente doméstico, la atmósfera asfixiante de un incendio, el caos de un accidente en la ruta o las dificultades de un salvamento peligroso en el mar o la montaña. Y es con el mismo rigor que intenta mostrar la vida en el cuartel, los trabajos de mantenimiento, los entrenamientos intensivos, la gimnasia, o esos breves momentos de calma donde cada uno trata de descansar.