UNE VIE DE PHOTOGRAPHE
CAMBODGE 1958-1964


MICHELINE DULLIN



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Avec une prédilection pour le format carré de son Rolleiflex dans lequel ses images et ses compositions respirent avec naturel et élégance, Micheline Dullin se confronte aux grands chantiers du moment. C’est dans ces images, y compris dans celles prises d’hélicoptère, qu’apparaît le plus clairement son sens du cadrage et de la lumière, dans sa capacité à organiser le désordre obligatoire d’un chantier pour le rendre lisible, dans la précision – qui n’exclut pas une certaine fantaisie jubilatoire – de l’organisation des plans, dans la recherche de la distance la plus juste.
Extrait du texte de Christian Caujolle."Je suis arrivée au Cambodge par l’Unesco; enfin mon mari de l’époque y travaillait. J’ai connu d’abord le père, le Roi Sihanouk, puis le fils, le Prince Norodom Sihanouk; Nous avons cinq ans de différence. Et puis la princesse Monique.
Je me souviens que je suis arrivée pour la Fête des Eaux, tout le monde était là, mais la Reine était malade.
Et puis Le Prince m’a dit "Bonjour petite madame! Je vois que vous avez un appareil photo; Si vous voulez prendre des photos de moi, allez-y, ne vous gênez pas!" avec sa voix haut perchée.
Et c’est comme ça que j’ai commencé. J’avais mes entrées au Palais. Et faire partie des Nations Unies me permettait d’aller aux soirées, là ou les journalistes américains n’allaient pas.Le Prince Sihanouk était très fort pour organiser des piques-niques, il disait "Allez vous, vous allez chercher ça et ça, et vous, allez chercher vos maillots de bains"! Je me souviens être descendue chercher les pellicules dans l’avion qui allait chercher les croissants !"
Propos de Micheline Dullin recueillis le 15 octobre 2012, par téléphone, par Vinca Dupuy-Basak.


Editeur : TRANS PHOTOGRAPHIC PRESSE
Année de parution : 2012