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En 1996 le gouvernement argentin a autorisé, en s’appuyant uniquement sur les études de Monsanto Company, la culture du soja transgénique et la pulvérisation du glyphosate qui a été utilisée sur les cultures génétiquement modifiées. Après presque 20 ans de la pulvérisation du glyphosate qui a affecté, de façon directe ou indirecte, un tiers de la population du pays, l’Argentine est devenue un terrain d’études sur les catastrophes toxiques avec une centaine d’études scientifiques et enquêtes médicales qui ont confirmé l’impact mortel de cet herbicide : les cancers pédiatriques ont triplé et les cas de fausses couches et de malformations congénitales inexpliquées ont considérablement augmenté. Les troubles respiratoires et cutanés, les handicaps mentaux et les avortements spontanés : voici seulement quelques exemples des effets négatifs sur la santé documentés chez ceux qui habitent à proximité directe de la zone de pulvérisation. Malgré cette vérité qui dérange, aucune information systématisée n’a pas été officiellement diffusée.
The Human Cost of Agrotoxins / El Costo Humano de los Agrotóxicos ( »Le coût humain des agrotoxines ») a documenté les effets de 20 ans de l’usage aveugle de produits agrochimiques dans la zone rurale du Nord-Est argentin ainsi que son impact dévastateur sur la population et l’environnement.

Pablo E. Piovano (né en 1981) est photojournaliste, lauréat de plusieurs bourses, installé à Buenos Aires. Il est photographe officiel du journal Página / 12 (Buenos Aires) depuis  l’âge de 18 ans.