ANTOINE D'AGATA
This post is also available in: Anglais
Antoine d’Agata, photographe membre de l’agence Magnum, a réalisé dans le cadre d’une résidence au sein des Archives et de la Bibliothèque départementale de prêt des Bouches-du-Rhône, le projet Odysseia, une chronique de la vie de migrants tentant de passer les frontières européennes. Après une exposition au Mucem et une expérience interactive sur Internet, ce projet prend forme dans un livre publié aux éditions André Frère.Une Odyssée contemporaine
« Je m’appelle Personne, et Personne est le nom que mes parents et tous mes autres compagnons me donnent. » Odyssée, Chant IX, 366-67
Ces quelques mots sont l’ouverture du livre, plaçant tout de suite le parcours d’un migrant dans une perspective homérique. Le voyage du migrant n’est-il pas comparable à celui d’Ulysse ? Affronter la mer, la mort, la douleur de l’exode, les souffrances. Supporter la vision de cadavres abandonnés, des centres insalubres. Passer les barbelés. Errer. Les images d’Antoine d’Agata sont empreintes de violence et la lecture du livre n’est pas facile. À travers 5 itinéraires, de deux semaines chacun, le photographe nous fait prendre la mesure d’un tel voyage. La fuite puis l’errance est ici une noble cause.Un monument aux morts
Odysseia donne un nom et un visage à tous ces migrants. De la page 92 à la page 160, une longue liste égrène les noms des 60 000 migrants décédés entre janvier 1993 à octobre 2012. Les textes de Bruno le Dantec, Rafael Garido et Antoine d’Agata lui-même rappellent les causes politiques de tels voyages et l’apport au PIB français de l’immigration, et transforment un projet documentaire en un monument aux morts, celui d’une guerre que l’on ne voit pas.
« Je m’appelle Personne, et Personne est le nom que mes parents et tous mes autres compagnons me donnent. » Odyssée, Chant IX, 366-67
Ces quelques mots sont l’ouverture du livre, plaçant tout de suite le parcours d’un migrant dans une perspective homérique. Le voyage du migrant n’est-il pas comparable à celui d’Ulysse ? Affronter la mer, la mort, la douleur de l’exode, les souffrances. Supporter la vision de cadavres abandonnés, des centres insalubres. Passer les barbelés. Errer. Les images d’Antoine d’Agata sont empreintes de violence et la lecture du livre n’est pas facile. À travers 5 itinéraires, de deux semaines chacun, le photographe nous fait prendre la mesure d’un tel voyage. La fuite puis l’errance est ici une noble cause.Un monument aux morts
Odysseia donne un nom et un visage à tous ces migrants. De la page 92 à la page 160, une longue liste égrène les noms des 60 000 migrants décédés entre janvier 1993 à octobre 2012. Les textes de Bruno le Dantec, Rafael Garido et Antoine d’Agata lui-même rappellent les causes politiques de tels voyages et l’apport au PIB français de l’immigration, et transforment un projet documentaire en un monument aux morts, celui d’une guerre que l’on ne voit pas.
NEWSLETTER
Pour recevoir nos informations, inscrivez votre adresse email.EN SAVOIR PLUS
Pour Que l’Esprit Vive,
Association loi 1901 reconnue d’utilité publique
Siège social
20 rue Lalande,
75014 Paris – France