Robin HAMMOND
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Robin Hammond recevait en 2013 le prix Eugene Smith, pour son travail Condemned – Mental Health in African Countries in Crisis. Réalisé sur plusieurs années, ce reportage dresse un bilan troublant de l’état de la santé mentale dans plusieurs pays africains, du Sud-Soudan à la Somalie, en passant par le Nigeria. Partout, on attaque la dignité des malades, abandonnés, abusés et humiliés par des politiques en crise. « Beaucoup des projets sur lesquels j’ai travaillé en Afrique sont pesants et tristes. Je me sentais concerné par l’idée que nous parlons régulièrement de l’Afrique en termes négatifs. Il est important de couvrir des problèmes comme celui de la santé mentale, mais je voulais montrer un autre aspect », explique Robin Hammond.
Subjugué par l’effervescence chaotique de la capitale nigériane, Robin Hammond décide d’y passer plus de temps pour témoigner de cette complexité. Si l’on désigne souvent Lagos comme une ville en plein essor économique, une fois de plus l’image s’avère tronquée. La réalité quotidienne montrée dans le dernier livre de Robin Hammond, My Lagos, est tout autre, même si l’ouvrage est ponctué de témoignages de résidents qui s’accordent à dire que « Lagos est une terre d’opportunités ». « Les gens parlent avec leur point de vue. Même s’ils se trouvent dans une situation difficile, ils savent qu’il y a des gens riches à Lagos. C’est leur rêve lorsqu’ils arrivent dans cette ville. Mais ce n’est pas un lieu facile à vivre, à moins d’être prêt à travailler dur et à lutter », commente Hammond.
« La première fois que je suis allé à Lagos, c’était pour un week-end, mais c’est seulement en y passant plus de temps que j’ai compris la ville en profondeur. Je suis parti là-bas notamment pour y trouver une diversité, mais je voulais faire des photos pour saisir l’essence de la ville. Je pense que c’est en fait une tâche impossible. Une ville n’est jamais qu’une géographie. Ce qui compte, c’est l’expérience qu’on en fait », raconte Hammond. L’apparat esthétique choisi par le photographe exprime l’hétéroclisme de la capitale. On découvre des portraits posés ou des scènes de rue, on y voit des amateurs de mode, des pauvres, des paysans de l’exode rural et des riches croulant sous les nairas. « Il existe une grande diversité au sein du chaos de cette ville, qui expose selon moi la complexité de l’Afrique en tant que lieu », poursuit Hammond.
Chacun a sa place, mêlé à l’ambiance quotidienne en pleine page ou extraits de ces scènes aux notes cinématographiques sous la forme d’un portrait au Polaroid. « Le portrait est un moyen de rencontrer les individus qui composent la ville », remarque Hammond. A part, dans un format qui casse le rythme des pages par sa dimension verticale et réduite, ils incarnent un personnage dans ce film un peu déjanté qu’est la réalité. La couverture du livre, composée de l’affiche originale d’un film de Nollywood, soutient cette lecture des portraits. « Je me suis beaucoup intéressé à Nollywood, un cinéma très populaire dans toute l’Afrique. J’étais notamment fasciné par l’imagerie, dont la postproduction adopte un mode plutôt amateur. C’est une façon très nigérienne de regarder le monde, où ce qui compte le plus, c’est le contenu », conclut-il
Subjugué par l’effervescence chaotique de la capitale nigériane, Robin Hammond décide d’y passer plus de temps pour témoigner de cette complexité. Si l’on désigne souvent Lagos comme une ville en plein essor économique, une fois de plus l’image s’avère tronquée. La réalité quotidienne montrée dans le dernier livre de Robin Hammond, My Lagos, est tout autre, même si l’ouvrage est ponctué de témoignages de résidents qui s’accordent à dire que « Lagos est une terre d’opportunités ». « Les gens parlent avec leur point de vue. Même s’ils se trouvent dans une situation difficile, ils savent qu’il y a des gens riches à Lagos. C’est leur rêve lorsqu’ils arrivent dans cette ville. Mais ce n’est pas un lieu facile à vivre, à moins d’être prêt à travailler dur et à lutter », commente Hammond.
« La première fois que je suis allé à Lagos, c’était pour un week-end, mais c’est seulement en y passant plus de temps que j’ai compris la ville en profondeur. Je suis parti là-bas notamment pour y trouver une diversité, mais je voulais faire des photos pour saisir l’essence de la ville. Je pense que c’est en fait une tâche impossible. Une ville n’est jamais qu’une géographie. Ce qui compte, c’est l’expérience qu’on en fait », raconte Hammond. L’apparat esthétique choisi par le photographe exprime l’hétéroclisme de la capitale. On découvre des portraits posés ou des scènes de rue, on y voit des amateurs de mode, des pauvres, des paysans de l’exode rural et des riches croulant sous les nairas. « Il existe une grande diversité au sein du chaos de cette ville, qui expose selon moi la complexité de l’Afrique en tant que lieu », poursuit Hammond.
Chacun a sa place, mêlé à l’ambiance quotidienne en pleine page ou extraits de ces scènes aux notes cinématographiques sous la forme d’un portrait au Polaroid. « Le portrait est un moyen de rencontrer les individus qui composent la ville », remarque Hammond. A part, dans un format qui casse le rythme des pages par sa dimension verticale et réduite, ils incarnent un personnage dans ce film un peu déjanté qu’est la réalité. La couverture du livre, composée de l’affiche originale d’un film de Nollywood, soutient cette lecture des portraits. « Je me suis beaucoup intéressé à Nollywood, un cinéma très populaire dans toute l’Afrique. J’étais notamment fasciné par l’imagerie, dont la postproduction adopte un mode plutôt amateur. C’est une façon très nigérienne de regarder le monde, où ce qui compte le plus, c’est le contenu », conclut-il
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