This post is also available in: Anglais

Christopher Anderson a commencé à photographier des policiers de la ville de New York à la suite du 11 septembre, alors que le paysage visuel de la ville  commençait à changer. Les barrières anti-bombes se sont levées, les policiers armés de gros calibres semblaient être partout et, alors que la présence accrue de la sécurité était conçue pour que les New-Yorkais se sentent en sécurité, cela rappelait à Anderson que quelque chose n’allait pas du tout.

Puis, dans le sillage de Occupy Wall Street, de la mort d’Eric Garner et de l’élection de Trump, Anderson s’est retrouvé à photographier à nouveau des policiers dans les rues de New York, comme une forme de protestation inconsciente contre un sens plus large de l’autorité. Après avoir évalué les images qu’il était en train de faire, il a commencé à les considérer comme quelque chose de tout à fait différent d’une manifestation ou d’un commentaire sur le pouvoir – il y avait presque une sentimentalité.

 »J’ai vu le portrait d’une classe ouvrière immigrée en Amérique. L’uniforme ne servait que de lien pour accrocher un échantillon de section transversale. Les photographies ressemblaient davantage à une lettre d’amour à New York » – Christopher Anderson

Anderson est  membre de l’agence Magnum. Il a d’abord été reconnu en 1999 lorsque ses images poignantes du sauvetage de réfugiés haïtiens à bord d’un bateau en bois en train de couler lui ont valu la médaille d’or Robert Capa. Son livre précédent, « Approximate Joy », était considéré comme l’un des meilleurs livres de 2018.